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Jonathan Wisniewski : «Aucun coup de pied n'est facile»

Par midi olympique
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    Jonathan Wisniewski : «Aucun coup de pied n'est facile»
Publié le Mis à jour
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Meilleur buteur du Top 14, l’ouvreur grenoblois Jonathan Wisniewski revient sur sa première saison dans le Sud-Est de la France, et sur le rôle particulier du buteur.

Pouvez-vous nous raconter ce dernier match contre Lyon (29-24) ?

On n’était pas parfaitement sereins parce qu’il y avait de la tension, de la nervosité. On n’a pas réussi à se lâcher. En plus, on a fait la pire entame de match possible. On avait le vent dans le dos, mais on a quand même été menés 14-0. Après, on a dû revenir au score face à une équipe qui était libérée, qui n’avait pas de pression, et qui a, surtout, de très bons joueurs. Heureusement, cela finit bien parce qu’on a fait preuve de caractère.

Étiez-vous informés des scores des deux matchs de vos concurrents à la relégation ?

Oui, on savait qu’on devait aller chercher le bonus défensif pour se maintenir en Top 14, et je pense que le fait d’avoir fait passer le message à l’équipe a permis aux joueurs de donner un peu plus d’agressivité, et d’augmenter d’un ton l’intensité si on voulait se maintenir.

Vous vous sentiez réellement en danger quant à votre avenir en Top 14 avant ce match ?

Franchement, on pensait que le Stade français allait jouer le jeu et embêter Brive. On ne pensait pas que nos deux concurrents allaient prendre le bonus offensif si facilement. Quand on a appris ça, on s’est rendu compte qu’on devait être maîtres de notre destin, mais vu le déroulement du match, c’est vrai qu’on n’était pas très sereins. Il y a eu beaucoup de tension dans ce match.

Comment jugez-vous la saison de Grenoble ?

Plutôt positive. On finit tout de même troisième meilleure attaque du Top 14. Après, on connaît la marge de progression que l’on a. Cette année, il y a des joueurs qui ont énormément joué, et c’est vrai qu’avec la fatigue de fin de saison, c’est dur de jouer à son meilleur niveau les derniers matchs. On a besoin d’une émulation, et j’espère que les renforts qui vont arriver cet été vont continuer à faire progresser cette équipe, afin de la pérenniser en Top 14. En plus ce club bosse bien, c’est structuré. Maintenant il faut arriver à faire des saisons où on ne se maintient pas au dernier match, mais je pense qu’on va progresser l’année prochaine, parce que le groupe qui était là cette saison restera pratiquement inchangé.

On a beaucoup entendu parler de l’échec de Lionel Beauxis face aux poteaux à la dernière seconde face à Toulouse. En tant que buteur, en quoi votre rôle est différent ?

C’est différent parce qu’on sait qu’avec un ballon sur un tee, tu peux changer le cours d’un match. Après, j’ai un profond respect pour Lionel Beauxis, parce que je sais à quel point ce rôle de buteur peut être grandiose par moments, et horrible par d’autres. Je lui souhaite vraiment de revenir plus fort la saison prochaine. Son échec, je l’explique par la pression, par le contexte. Dans ce genre de situation, il y a tout qui repose sur les épaules d’un seul homme. On sait qu’il n’y a aucun coup de pied facile, parce qu’il faut être en confiance, être libéré, et c’est seulement ceux qui n’ont jamais buté qui nous expliquent comment faire. En plus Lionel Beauxis entre en cours de match à la place de Pierre Bernard, et il sait qu’il a la lourde tâche d’être décisif sur un ou deux coups de pied, il a donc beaucoup de pression.

En tant que meilleur buteur de la phase régulière de Top 14 (336 points cette année), est-ce que vous avez de l’espoir quant à être sur la liste de Philippe Saint-André pour la Coupe du monde, sachant que la France cherche un buteur ?

Franchement, je n’ai jamais espéré quoi que ce soit. Moi je travaille dans mon coin, et si un jour un sélectionneur considère que ce que je fais est bien, intéressant, et souhaite me donner ma chance, j’en serais très heureux. Mais si ce n’est pas le cas, j’aurais fait la carrière que j’ai faite, et j’en serais très content aussi. Honnêtement, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ça.

En ce qui concerne votre futur, sera-t-il à Grenoble ?

J’ai signé pour trois ans donc je serai toujours là l’année prochaine. Dans les semaines qui viennent, je vais avoir un peu de repos parce que je peux vous assurer que jouer le maintien jusqu’à la dernière journée c’est encore plus éprouvant que de jouer les matchs de phases finales. Chaque passe, chaque pénalité, chaque action, chaque ballon peut vous envoyer en Pro D2, c’est très stressant. Donc là, la priorité absolue ça va être de se reposer pour revenir l’année prochaine encore plus fort. Propos recueillis par V. M.

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