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Raphaël Ibanez : « Bordeaux mérite la Champions Cup »

Par midi olympique
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    Raphaël Ibanez : « Bordeaux mérite la Champions Cup »
Publié le Mis à jour
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Le manager de Bordeaux-Bègles, Raphaël Ibanez se confie sur la dernière rencontre de la saison pour l’UBB face à Gloucester synonyme en cas de victoire de Champions Cup.

Êtes-vous dans l’après Toulouse, ou déjà dans l’avant Gloucester ?

Je pense au prochain match, c’est notre priorité. Bien sûr le match de samedi dernier emmène une réflexion et, n’en déplaise à certains esprits chagrins voire jaloux, l’équipe est dans une forme de progression. Elle a progressé. Beaucoup d’équipes aimeraient être à notre place. Cela dit, la défaite est insupportable, heureusement un match arrive.

Vous aviez dit que vous n’aviez aucune chance de gagner à Toulouse et le coup est passé très près. Vous n’avez aucune chance de gagner à Gloucester ?

Vous pensez vraiment que je peux tout perdre en une semaine ? C’est mal me connaître et c’est mal connaître aussi l’état d’esprit des joueurs. D’abord, moi, je ne vais pas lâcher le morceau et puis je pense que Bordeaux mérite la Champions Cup. L’équipe mérite autant que Gloucester de vivre cette compétition. D’abord pour l’équipe, pour les joueurs qui composent le groupe cette saison et puis aussi pour tous les supporters. Parce que la Champions Cup à Bordeaux c’est la garantie d’avoir 30 000 personnes à chaque match, d’avoir d’immenses rendez-vous, d’avoir une évaluation majeure pour tout le club et toute l’équipe. Pour ces raisons Bordeaux mérite d’avoir la Champions Cup.

À quel type de match vous attendez-vous en Angleterre ?

Beaucoup de rythme et de tempo. C’est une équipe qui est peut-être dans la même configuration que la nôtre, c’est pour nous un atout, et le challenge va consister à maintenir l’intensité physique. C’est dans ce domaine que nous avons des joueurs qui ont besoin de récupérer après les efforts qu’ils ont fournis sur le match de samedi dernier à Toulouse mais aussi sur les précédents. La fraîcheur physique va être prépondérante.

Vous avez mis beaucoup d’influx sur la préparation du match de Toulouse, repartez-vous sur le même type de préparation ? Faut-il changer ?

Il n’y a pas de question à se poser. Il n’y a pas d’issue possible, l’équipe doit se préparer à fond pour ce match parce que le sport c’est se projeter vers l’avant, se lancer vers un nouveau défi. Imaginez-vous si nous avions dû nous quitter samedi dernier sur un coup de pied manqué et repartir ensuite chacun chez soi. Cela aurait été infernal. Le sport emmène cette chance de pouvoir se projeter vers un nouveau challenge.

« On n’a pas le temps de s’appesantir sur les états d’âme des joueurs. Ce qui compte c’est leur capacité à se relever. »

Imaginez-vous faire tourner le groupe ou permettre aux mêmes d’évacuer leur frustration ?

J’aime bien voir ce que les hommes ont en eux en termes de réactions. Il est hors de question que l’équipe lâche prise. Évidemment, ceux qui n’ont pas ça dans le sang, cette envie de relever le défi, ils resteront chez eux. Chez eux c’est symbolique puisque l’initiative du président est excellente d’avoir décidé que tout le groupe professionnel de cette saison fasse le déplacement pour assister à ce match. C’est aussi une façon de dire que toutes les forces vives du club plus les membres du personnel administratif seront réunis pour cette rencontre. En revanche, pour les vingt-trois qui seront impliqués dans ce match, s’ils n’ont pas cette féroce envie… On fera les choix avec l’encadrement technique car il reste quelques jours pour réaliser un objectif majeur.

La conduite des matchs de l’UBB a évolué dans le bons sens, notamment en termes d’alternance, vous allez jouer un club anglais, cela peut-il conduire à des modifications dans l’approche ?

L’aspect stratégique bien sûr sera prépondérant. Nous y avons déjà réfléchi mais Gloucester est une équipe assez remarquable par le rythme qu’elle impose, elle possède aussi de fortes individualités, des internationaux en puissance, des joueurs qui peuvent faire des différences. Il faudra être capable de les contrer et, ensuite, éviter les situations de désordre ou de turnover car c’est une équipe qui exploite les moindres failles. Nous devons donc conserver notre identité en produisant un rugby structuré et complet comme celui que nous avons joué, il me semble, contre une grande équipe samedi dernier.

Avez-vous senti les joueurs très affectés par la défaite de samedi dernier ?

Je vais passer beaucoup de temps avec eux mais on n’a pas le temps de s’appesantir sur les états d’âme des joueurs. Ce qui compte c’est leur capacité à se relever. Chacun a eu sa propre réflexion, peut-être que certains sont plus atteints que d’autres, mais pour moi il n’y a pas d’autres issues possibles que de ramener la Champions Cup à Bordeaux. Pas seulement pour l’équipe mais pour la région où le rugby est roi. C’est la seule option qui vaille aujourd’hui dans l’esprit des joueurs. Me concernant, pouvez-vous imaginer que je peux tout perdre en une semaine ? C’est mal me connaître.

La maîtrise de l’arbitrage britannique est-elle une préoccupation pour vous ?

Il faut savoir que les arbitres internationaux de la Coupe du monde sont en séminaire sur le bassin d’Arcachon et j’ai été convié à les rencontrer. J’ai répondu favorablement à l’invitation, ça m’a touché. Ce qui prouve aussi que le club de Bordeaux est considéré. Cette rencontre sera une bonne opportunité pour essayer de comprendre les subtilités de l’arbitrage en vue de ce prochain match de barrage. En fonction de l’arbitre désigné on s’adaptera bien sûr puisque nous faisons un travail, comme les autres clubs, afin de personnaliser l’approche de l’arbitre en fonction de leurs matchs. Mais la discipline chez les Anglais et assez remarquable et cela devrait nous donner un match intense.

Les joueurs disent qu’ils doivent avoir la rage, c’est ce que vous attendez d’eux ?

Je ne suis pas le seul à attendre cette réaction. Le président Marti l’a clairement signifié auprès des joueurs dans le vestiaire. Le moteur c’est le président, c’est la manager, mais sur le terrain ce sont les joueurs. Heureusement que le match arrive, ils vont pouvoir j’espère se libérer, se donner à fond, s’exprimer avec un vrai objectif.

Et le fait de jouer chez l’adversaire ?

(Rires) Les instances européennes doivent vraiment réfléchir. Gloucester, Galway, Bordeaux, en termes de déplacements, pour les agences européennes nous pouvons leur faire découvrir nos richesses viticoles, et l’UBB est la première affluence de France. Il faut réfléchir. Propos recueillis par G. P.

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