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Novès, une mutation en sept temps

Par Jérémy Fadat
  • Novès, une mutation en sept temps
    Novès, une mutation en sept temps
Publié le Mis à jour
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Début 2014, le manager du Stade toulousain, Guy Novès - qui avait refusé le poste de sélectionneur en 2011 - se montrait encore très critique envers l’équipe de France et le système du rugby hexagonal. Avant de progressivement tempérer son propos, jusqu’à se porter candidat à la succession de Philippe Saint-André il y a deux mois. La preuve en sept déclarations.

6 janvier 2014 : vision acerbe sur les Bleus

« On a été vice-champion du monde il n’y a pas si longtemps et j’imagine qu’avec toutes ces semaines de stage et les internationaux à disposition qui ne pourront plus jouer avec leur club, on sera enfin champion du monde. Si on ne l’est pas, je ne sais pas ce que l’on pourra dire… Je pars du principe que si on veut rivaliser avec les meilleurs, il faut former les meilleurs. Et le problème du rugby français c’est notre formation qui est laxiste et laissée au hasard. L’ensemble du rugby français devrait plutôt se pencher là-dessus pour que dans dix ans on puisse rivaliser avec les autres. Cela n’a pas non plus de sens de toujours mettre en avant l’équipe de France. »

10 mars 2014 : vision acerbe sur le système

« Nous ne sommes pas encore dans la situation idéale car il nous manque encore les internationaux. Après il faudra aussi gérer la fameuse semaine de vacances que nous devrons donner aux joueurs qui ont participé au Tournoi. Il ne faut pas dire que c’est un doublon mais on devra quand même se priver volontairement de certains (ironique). »

16 septembre 2014 : sur l’arrivée de nouveaux joueurs étrangers, il apporte son soutient au staff actuel

« Je pense que c’est intelligent plus que paradoxal. Ils finissent par comprendre que finalement un joueur intégré, qui parle le français, qui s’épanouit dans son équipe peut parfaitement défendre les couleurs du pays dans lequel il vit et il respire. Cela ne me gêne pas. Je ne pense pas que cela sera un frein pour la progression des jeunes joueurs français. Il y a beaucoup à dire sur le travail fait avec les plus jeunes qui n’est pas au niveau de mon point de vue. »

14 novembre 2014 : il commence à ménager l’équipe de France

« Il est compliqué de dire quoi que ce soit. Je ne veux pas faire partie de ces spécialistes derrière les estrades et les micros qui perdent leur qualité à raconter toujours ce que font les autres. Critiquer les Bleus est un mal français. »

13 décembre 2014 : le clash avec les dirigeants toulousains

« Certains éléments ne sont pas à la hauteur des joueurs. Est-ce que certains méritent ces joueurs-là ? Je me le demande. »

23 février 2015 : l’avocat de l’équipe de France

« A force de dire que nous sommes perpétuellement inquiets, on rajoute de la pression. Ce sont les médias qui, finalement, scient la branche de l’équipe de France. Cela s’appelle du harcèlement. Vous savez qu’aujourd’hui le harcèlement est puni par la loi. Quand on répète les choses de façon systématique, même quand on protège les joueurs, c’est une forme de harcèlement. »

23 mars 2015 : l’acte de candidature

« Si on me le reproposait, je me reposerai effectivement la question. »

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