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Baille, un essai à la toulousaine

Par Nicolas Zanardi
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    Baille, un essai à la toulousaine
Publié le Mis à jour
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Peu inspirés en attaque durant la partie, les Toulousains ont retrouvé leur talent au bon moment pour inscrire un essai sublime, dans leur plus pure tradition, au terme duquel tous les joueurs présents sur le terrain touchèrent au moins une fois le ballon.

Dire que Toulouse a réalisé un grand match face à Oyonnax ? Cela serait évidemment exagéré, voire mentir. Sauf qu’en phases finales, ainsi que le rappelait Yoann Maestri, « On ne se se soucie pas de la note artistique. » Seule la victoire compte, ainsi que les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. Or, en ce qui concerne Toulouse, les partenaires de Thierry Dusautoir ont su donner le coup de collier nécessaire pour l’obtenir.

La grandeur d’une équipe réside probablement là : dans ce fonds de culture où elle peut puiser son inspiration. Dominé en mêlée fermée par l’USO pendant une heure, le Stade a su patiemment attendre son heure, sans jamais paniquer, pour profiter de la baisse de régime de leurs adversaires, qu’il savait inéluctable. Et l’erreur, tant attendue, arriva.

Tous les joueurs impliqués sur l’essai

C’est ainsi que sur une séquence de jeu dans les 30 mètres toulousains, le numéro 8 Ma’afu commit un en-avant récupéré par le jeune Dorian Aldegheri qui, en pur produit de la formation rouge et noir, eut le réflexe d’écarter le ballon par une passe, plutôt que de se ruer au contact. La suite de l’action ? On peut la résumer en une série de chiffres… 3 minutes et 10 secondes, la durée de la séquence de jeu. 18, le nombre de temps de jeu imposés. 28, le nombre de passes recensées, dont 8 furent distillées après contact. 4, le nombre de franchissements, signés David, Tekori, Dusautoir et Médard. 15, le nombre de joueurs différents à avoir touché au moins une fois le ballon sur l’action, c’est-à-dire l’intégralité de l’équipe.

Du pur jeu à la toulousaine, en somme ? C’est exactement cela. Un rugby total, où chaque joueur eut avant tout à l’esprit l’idée de faire vivre le ballon autant que possible, de faire avancer l’équipe en permanence. Une séquence de rêve, impressionnante de puissance et de technique, conclue par le jeune pilier Cyril Baille échappant au centre adverse Pierre Aguillon, sur un service intelligent de Sébastien Bezy dans le côté fermé. Inéluctable ? Il faut le croire tant à cet instant précis de la partie, les Oyomen semblaient au point de rupture. Pour preuve, ces derniers défendaient en réalité à quatorze durant l’action. Le troisième ligne Ma’afu, celui-là même qui avait perdu le ballon, gisait en effet au milieu du terrain, cloué à la pelouse par une crampe…

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