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Manu Mérin: «Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi»

Par Nicolas Augot
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    Manu Mérin: «Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi»
Publié le Mis à jour
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Le président de l’Aviron bayonnais, Manu Mérin, fait le point sur le projet de créer une nouvelle entité avec le Biarritz olympique, qu’il a dévoilé cette semaine avec Serge Blanco.

Avec Serge Blanco, vous avez décidé de dévoiler votre projet au grand jour, pourquoi ?

Nous avons fait le choix d’expliquer ce qui était prévu au départ, c’est-à-dire la création d’une nouvelle entité tout en préservant l’Aviron bayonnais et le Biarritz olympique, pour que tous les gens puissent s’exprimer à partir de là. Toutes les composantes du club, que ce soit les actionnaires, les partenaires, mais aussi les pouvoirs publics et bien sûr les supporters doivent savoir de quoi il en retourne. Il faut être pédagogue car beaucoup d’emplois sont en jeu.

Quelles sont vos motivations ?

La question est de savoir ce que nous voulons transmettre aux générations futures. Si elles auront la chance de vire ce que nous avons connu. De connaître un club qui peut former des dizaines internationaux et qui arrive à garder ses talents. Pour y parvenir, l’union fait la force. Cela fait des années que notre travail de formation est très fort mais il faut pouvoir y consacrer plus de moyens.

« On ne parle jamais de la majorité silencieuse. Beaucoup de personnes ont signé une lettre de soutien à ce projet. »

Surtout, il faut donner la chance à nos jeunes formés ici d’y connaître le plus haut niveau. Sinon, ils partiront ailleurs. Les prochaines générations doivent avoir la même chance que nous : voir une équipe avec des joueurs comme Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili ou Joe Rokocoko.

Que répondez-vous aux supporters farouchement opposés à la fusion ?

On ne parle jamais de la majorité silencieuse. Beaucoup de personnes ont signé une lettre de soutien à ce projet. Des gens de toutes les générations et qui ont porté les maillots de Biarritz ou de Bayonne. Ce sont des anciennes gloires du club qui sont très attachées aux couleurs de leurs clubs. Mais on ne les a pas forcés à nous soutenir. Ils ont compris notre démarche. J’entends aussi ceux qui sont contre. Je comprends la passion. On peut avoir l’impression que l’on retire quelque chose. Mais, on ne le fait pas de gaieté de cœur mais par raison.

Quelles sont les prochaines échéances ?

Nous avons envoyé notre projet aux actionnaires et aux partenaires. Nous allons les rencontrer jeudi pour leur expliquer notre démarche et nos raisons. Vendredi, je ferai de même avec les supporters pour essayer d’apaiser le climat. Il faut comprendre que j’ai toujours été un défenseur de mon club, que j’ai toujours défendu ma ville que j’aime et le sport dans ma ville. Depuis plusieurs semaines, on m’a traité de tous les noms mais je me regarde tous les matins dans ma glace sans avoir le sentiment d’avoir trahi qui que ce soit. J’espère que la raison va l’emporter.

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