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Manu Tuilagi: «J’ai déconné»

Par Jérôme Fredon
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    Manu Tuilagi: «J’ai déconné»
Publié le Mis à jour
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Présent au jubilé de son frère Henry samedi 6 juin 2015 à Perpignan, le centre international anglais Manu Tuilagi s’est ressourcé en famille après son exclusion du groupe anglais pour le prochain Mondial. Et selon la presse anglaise, la non-sélection de Manu Tuilagi pour la Coupe du monde susciterait des convoitises en France. Le centre international anglais serait courtisé par le Stade toulousain.

En quoi teniez-vous à assister au jubilé de votre frère Henry ?

Pour rien au monde, je n’aurais manqué ce moment privilégié. Je suis fier de mon frère et de tout ce qu’il a accompli, en huit ans, pour l’Usap. Henry aime profondément ce club et ses supporters. En venant aussi nombreux à son jubilé, les fans lui montrent à quel point ils l’appréciaient. Henry ne pouvait pas recevoir de plus belle preuve d’amour.

C’est la première fois que tous les six frères Tuilagi (Freddie, Henry, Alesana, Andy, Sanale Vavae et Manu) étaient présents sur le même terrain de rugby. Un moment que vous aviez dû savourer à sa juste valeur…

Ce sont des moments rares dans la vie d’une fratrie. J’aurais encore plus apprécié cet instant si j’avais pu chausser les crampons. Je n’ai pas voulu prendre le moindre risque car je ressens encore des douleurs au niveau des adducteurs. Je suis intimement persuadé que nous aurons, à l’avenir, l’opportunité de jouer côte à côte. Ça faisait du bien à tout le monde de jouer sans aucune pression. Juste pour le plaisir du jeu et celui de retrouver les copains. Mes neveux ont montré que la relève serait bien assurée. Des joueurs sont venus du monde entier pour rendre hommage à Henry. Mon frère a été très touché par toute cette attention surtout après la terrible tragédie qui nous a frappés vendredi matin avec la disparition de Jerry Collins. C’était un gars d’une extrême gentillesse. Un vrai seigneur du rugby.

Qui sera la prochaine star de la famille Tuilagi ?

(Rires) Comme vous avez pu vous en apercevoir, j’ai des neveux qui sont de vrais colosses. Freddy a deux fils, Henry, 5, Andy en a aussi plusieurs… Nous avons quelque peu l’embarras du choix. Leur point commun ? Ils font tous deux fois les garçons de leur âge ! Je suis persuadé que parmi tous mes neveux certains feront carrière.

Vous devrez toutefois rester vigilant car certains voudront à l’avenir se payer leur oncle international anglais en choisissant de jouer pour les Samoa…

(Il se marre) Ils ont le culot et l’insouciance de leur âge. Je suis persuadé que certains voudront se payer le scalp de leur vieil oncle. Mais certains pourraient aussi choisir de jouer pour l’Angleterre, l’Italie car ils sont nés là-bas. Mais aussi la France. Ils auront à coup sûr l’embarras du choix.

Ce jubilé doit être un moment de respiration personnelle après votre mise à l’écart du groupe anglais pour le Mondial…

Cela me fait un bien fou de me ressourcer auprès de mes proches et m’éloigner quelques jours de l’Angleterre. J’ai pris une claque en pleine figure. Je pars ce soir quatre semaines pour les Samoa où je vais retrouver mes parents à Fatausi-Fogapoa. Entre les travaux quotidiens à la ferme familiale et la pêche, je vais avoir de quoi m’occuper pendant mes vacances.

Suivrez-vous malgré tout le parcours de l’Angleterre lors de la Coupe du monde ?

Je ne suis pas rancunier. C’est de ma faute si je n’y suis pas dans le groupe. J’ai déconné (Manu Tuilagi a été condamné par la justice anglaise à payer une amende de 8 462 € après avoir agressé deux policières et un chauffeur de taxi le 26 avril dernier, N.D.L.R). J’ai fait du mal à ma famille et me suis excusé auprès des personnes offensées pour mon comportement. J’ai vécu durant quatre ans toute l’aventure de cette équipe. J’ai de nombreux amis dans le XV de la Rose. Je souhaite toujours le meilleur à mes amis, pas vous ? La concurrence va être terrible pour figurer dans le groupe final des 31 joueurs. Ils sont 50 en lice. L’écrémage se fera à l’occasion du match amical contre l’Irlande et des deux parties face à la France programmées en août. Les Bleus ne sont actuellement pas au mieux (il met son pouce vers le bas). Il éclate de rire. Non, je plaisante.

Votre court séjour à Perpignan vous a-t-il donné des idées pour l’avenir ?

J’envie à Henry son style de vie. Perpignan est une région très ensoleillée avec la mer à proximité. On sent chez les gens d’ici une vraie passion pour le rugby. À 23 ans, j’ai encore beaucoup à apporter à cette équipe d’Angleterre. Mon aventure avec le XV de la Rose n’est pas encore terminée. Mais pourquoi ne pas venir en France en fin de carrière ? Ce serait un joli clin d’œil de l’histoire de jouer à mon tour pour Perpignan.

Tuilagi dragué par Toulouse

La mise à l’écart de Manu Tuilagi pour la Coupe du monde fait des envieux. Selon nos confrères du Daily Telegraph, le Stade toulousain aurait jeté son dévolu sur le centre international anglais. Stuart Lancaster a fait comprendre au benjamin de la fratrie Tuilagi qu’il ne le rappellerait pas en sélection avant janvier 2016. Le centre du XV de la Rose (24 ans, 25 sélections) avait été reconnu coupable par un tribunal d’agression sur un chauffeur de taxi et deux agents de police.

Cockerill le déclare intransférable

Le récent demi-finaliste du Top 14 se serait donc engouffré dans la brèche en tentant de convaincre Tuilagi de les rejoindre. Son contrat avec Leicester court jusqu’à juin 2016. Mais Toulouse serait prêt à mettre la main à la poche pour obtenir une libération anticipée du joueur. Le manager des Tigers, Richard Cockerill a cependant fait savoir que son joueur était intransférable. « Il est hors de question de le vendre, a-t-il déclaré au Daily Telegraph. Nous avons même entamé des négociation avec lui pour lui faire prolonger son contrat. Manu est des joueurs autour desquels nous voulons bâtir. Il est issu de notre centre de formation. Nous ferons tout pour le garder. » La bataille ne fait que commencer…

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