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Dall’Igna : « Ne prendre personne à la légère »

Par midi olympique
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    Dall’Igna : « Ne prendre personne à la légère »
Publié le Mis à jour
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Formé à Saint-Jean-en-Royans et Romans-sur-Isère, le talonneur, Manoël Dall’Igna, sera un des régionaux de l’étape, avec Rémy Grosso, formé au Lou. Présent en Equipe de France depuis 2011, il a participé aux cinq éditions du tournoi lyonnais.

Vous allez disputer le seul tournoi organisé en France. Que représente-t-il ?

C’est le seul où nos familles peuvent venir nous voir jouer et voir ce qu’est un tournoi de rugby à VII. Ça fait également du bien de jouer avec un public acquis à notre cause. La plupart du temps, nous jouons dans des pays anglo-saxons. Ce ne sont pas forcément nos meilleurs amis (sourire) et nous avons rarement beaucoup de supporters. C’est agréable de jouer à la maison.

C’est la cinquième année que vous venez. Est-ce un avantage ?

Oui, c’est bien d’avoir des marques. Nous nous mettons dans une routine qui permet d’éliminer une part d’aléatoire. Nous pouvons nous concentrer sur le jeu. Nous savons qu’après tel entraînement, nous allons faire ceci. Nous connaissons les lieux. Ça aide.

Vous restez sur une belle performance à Moscou mais certaines équipes étaient diminuées. À quelles oppositions vous attendez-vous ?

Je crois que plusieurs équipes ont été remaniées, surtout celles qui n’ont pas été à la hauteur de leurs ambitions, comme l’Angleterre, la Géorgie, la Belgique. Ils ont fait appel à d’autres joueurs sur le terrain. Nous verrons bien. Chaque tournoi est différent. Les tournées enchaînent toujours deux tournois. On peut très bien gagner le premier et être catastrophique lors du deuxième. Ça tient tellement à rien… Il faut rester concentré jusqu’au bout et faire attention à tous nos adversaires. Il ne faut prendre personne à la légère. Ce sera accroché jusqu’au bout. Lyon est certainement le plus beau des trois tournois européens avec beaucoup de public et d’engouement. Toutes les équipes mettent le paquet pour bien figurer ici.

L’équipe de France a connu des hauts et des bas cette saison, avec des tensions en interne, comment s’est passée l’intégration des joueurs de Top 14 ?

Il n’y a eu aucun problème. Tant sur le terrain qu’en dehors, ils se sont adaptés parfaitement. L’état d’esprit est parfait. Ils ont été à l’écoute pour intégrer rapidement les codes du rugby à VII, l’aspect tactique, le projet de jeu. C’était rapide. Nous avons pu le voir à Moscou dans le jeu proposé. Les confrontations ont été relativement simples jusqu’à la demi-finale. La Géorgie, la Roumanie ou la Lituanie ne font pas forcément partie des gros calibres européens. Mais le contenu de notre jeu était alléchant. Le projet de jeu a été bien intégré par ces joueurs.

Qu’apportent-ils et quels sont leurs défauts ?

Ils amènent déjà leur dimension physique. Les quinzistes aiment bien vite gagner la ligne d’avantage et mettre de l’impact physique. Ça manquait dans notre équipe. Nous avons une équipe plutôt fluette par rapport au haut niveau mondial. Ils apportent leur impact sur les plaquages, dans les rucks, sur les coups d’envois. Ce dernier secteur, surtout, était notre point faible. Après ils doivent s’améliorer dans le jeu de milieu de terrain. Le rugby à sept est beaucoup basé sur le déplacement de la balle, avant d’avancer. Au rugby à quinze, il faut avancer quoiqu’il se passe. À sept, on peut différer l’avancée par moments pour trouver des espaces. Le réflexe d’avancer tout de suite acquis à quinze est moins nécessaire à sept. Cela demande du temps pour changer certains automatismes. Leur apport est vraiment précieux sur les coups d’envois et sur les extérieurs du terrain. Ils vont tous vite, sont tous gaillards. Si nous arrivons à les mettre sur orbite avec des bonnes passes, ils font le taf.

Quelles équipes craignez-vous le plus ce week-end ?

La Russie, l’Espagne et le Portugal. Mais je crois que notre plus grand adversaire va être nous-mêmes. Il ne faut pas tomber dans la facilité.

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