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Le Midol a testé pour vous : le touch-rugby

Par midi olympique
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    Le Midol a testé pour vous : le touch-rugby
Publié le Mis à jour
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Entre passes vissées, prise de l’intervalle et combinaisons multiples, le touch-rugby a de quoi dérouter les adeptes du rugby à XV. Encore confidentiel en France, mais ultra-développé dans d’autres pays comme l’Australie, nous sommes allés fouler le terrain de Cugnaux pour découvrir ce sport au milieu de Toulousains passionnés.

Il est presque 20 h 30 quand nous arrivons sur le terrain enherbé de Cugnaux au sud de Toulouse. Les deux équipes sont déjà là. D’un côté, le club hôte : le Racing Club de la Saudrune. De l’autre, le Toulouse Touch, club pionnier de la discipline ici. C’est lui qui nous accueille dans ses rangs pour cette initiation. Des deux côtés, les équipes, mixtes, enchaînent les passes et répètent leurs combinaisons. Que ce soit en défense ou en attaque, la communication entre les joueurs est primordiale. Il va falloir vite s’adapter. Le match va pouvoir débuter. Pour l’occasion, il se jouera en quatre fois dix minutes, quand les matchs officiels se jouent en deux fois vingt. Nous nous préparons. D’abord la jambe gauche, toujours. Chaussette, chaussure. Puis la jambe droite…

Positionné à l’aile par mes coéquipiers, le terrain (50 mètres de large pour 70 de long) me paraît immense à six contre six. Mon placement est approximatif. « Bouffe la ligne de touche sur les phases offensives. Et en défense, cale-toi sur le mec en face de toi, il ne doit pas passer. » La consigne de Cédric, le joueur le plus expérimenté de l’équipe, est entendue. Le ballon arrive à mon niveau. Face à moi, une jeune femme. Oubliant presque la règle du « touché », je me précipite sur mon vis-à-vis. Elle me touche. Immédiatement, je pose le ballon au sol, entre mes jambes, tandis qu’un joueur de mon équipe le relance. Il nous reste alors cinq tentatives pour franchir la ligne. Au bout du sixième touché, le ballon est rendu à l’équipe adverse. Pour l’instant le baptême se passe bien. Après un essai marqué par l’un de mes coéquipiers, le ballon est rendu aux adversaires. En phase défensive, c’est là que ça se gâte. Pour avoir joué quelques années au rugby à XV, les « mauvaises » habitudes refont surface. Le jeu arrivant de mon côté, je coupe la course de l’avant-dernier attaquant, qui transmet à son ailier avant que je n’aie le temps de l’effleurer. Le joueur censé être mon vis-à-vis direct sur le terrain se retrouve seul et part marquer sans trop de difficultés.

Un rythme effréné

« Occupe-toi seulement de ton joueur. À l’aile, tu n’as pas le droit de te faire passer à l’extérieur. Il faut oublier tes réflexes du XV », me recommande Cédric. Facile à dire, mais tellement difficile à faire dans le feu de l’action. Je comprends très vite que la prise d’intervalles est primordiale dans ce sport. Positionné à l’extrémité de la ligne d’attaque, mon rôle est plutôt simple. Contrairement aux joueurs « middle » (les deux au milieu du terrain) et aux « link » positionnés de chaque côté des « middle », qui sont au cœur du jeu. Le ballon arrive à l’aile seulement quand l’ailier est en position de marquer. Pas de temps mort, le rythme est effréné et le cardio marche à plein régime. Au bout de dix minutes de jeu, la pause est bienvenue. Je laisse ma place à un joueur frais pour la deuxième période, observant de loin les sportifs évoluer sur le terrain. Je tente ainsi de retenir les différentes combinaisons annoncées en cours de jeu. « Il m’a fallu trois semaines avant de saisir toutes les règles et de retenir les différentes annonces », me confie Hamid. Me voilà rassuré. Au crépuscule, la chaleur est encore forte en cette fin de printemps. Tous les participants transpirent à grosses gouttes. Dans la deuxième partie du match, le physique commence à manquer. Les courses offensives ou défensives sont épuisantes. Au bout d’une action de plusieurs temps de jeu, le ballon arrive sur mon aile, que je ne quitte plus. La ligne me tend les bras. Dix mètres plus loin je m’en vais aplatir le ballon ovale. Tous mes coéquipiers viennent me féliciter. Par la suite, entre passes manquées et ballons tombés (qui est rendu à l’adversaire), je parviendrais quand même à marquer deux autres essais, valant chacun un point. Le match se termine sur un score de 18-12 en faveur de notre équipe. Épuisé mais ravi d’avoir pu tester cette nouvelle manière de jouer au rugby, je me change et remercie l’équipe. L’expérience, très sympathique est à recommander à ceux qui veulent découvrir le rugby ou s’y remettre après plusieurs années d’arrêt. Ouvert à tous les âges, le Touch est aussi l’un des seuls sports collectifs de plein air où peuvent évoluer ensemble filles et garçons. Issu de l’échauffement des treizistes australiens, la discipline regroupe à peine 1 500 licenciés en France. « Chaque année des personnes découvrent le sport et nous rejoignent, bientôt on sera peut-être beaucoup plus nombreux », espère Cédric Savignac, un des Toulousains ayant participé à la dernière Coupe du monde en Australie au début du moi de mai. C’est tout ce que l’on souhaite à ce sport physique, ludique et convivial. V. G.

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