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En direct d’Argentine : au pays de Messi

Par Léo Faure
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    En direct d’Argentine : au pays de Messi
Publié le Mis à jour
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Après quatre premiers jours dans le vacarme de Buenos Aires, les Barbarians ont rejoint Rosario, ce vendredi. Une ville qui ne vit que pour une idole : Lionel Messi.

Allez dire à un Argentin que Lionel Messi est le plus grand joueur de football du monde. « En ce moment ? Oui, bien sûr. Mais si vous me dites qu’il est le plus grand joueur de l’histoire, nous n’allons pas être copains », s’emporte Santi, le serveur du restaurant La Brigada à San Telmo où les Barbarians ont poursuivi leur régime de viande rouge, jeudi soir. Le lieu est atypique, « pas un truc à touristes mais un véritable lieu qui sent bon l’Argentine » comme les réclame Max Guazzini. Des murs au plafond, le restaurant est recouvert d’écharpes et de maillots de football encadrés. Beaucoup de représentations argentines, quelques écussons de club de foot européens. Mais la meilleure place, c’est évidemment à sa sainteté Diego Armando Maradona qu’elle est dévolue. « El unico, le plus grand joueur de l’histoire ! Le seul. » On se garde bien, alors, de cet élan patriotique qui nous pousserait à glisser que Zidane, du bout de ses jambes arquées, taquinait plutôt pas mal le ballon. Pour trouver des défenseurs de Messi, malgré son départ précoce vers l’Espagne et sa personnalité plus lisse, direction Rosario, à quatre heures de bus de Buenos Aires. Un trajet que les joueurs des Barbarians ont emprunté dans la matinée de vendredi, en prévision de leur match face aux Pumas ce samedi. Si la route, sans grand intérêt, a surtout été consacrée à des amples siestes, l’arrivée dans la deuxième ville d’Argentine n’est marquée que par un nom. « À votre droite, c’est le stade des Newells Old Boys. C’est là que Messi a commencé ! » clame Nicolas, Argentin et pilier droit de formation qui accompagne les Barbarians dans leur trajet. Le lieu n’a franchement rien de fascinant. Finalement moins dépaysant que ces immenses parcs, où la vue n’est à peine entravée que par quelques palmiers. Mais chaque dieu à son pèlerinage. Ici, vous êtes chez Messi. Et partout, dans la ville, son maillot trône en bonne place.

Entraînement sérieux du capitaine

C’est dans ce cadre verdoyant, désormais dans les terres de l’Argentine, que le groupe des Barbarians a basculé vers la seconde phase de sa préparation avant la première rencontre face aux Pumas. Depuis jeudi, le ton est retombé. Tout le monde est plus calme et retrouve ce brin de discipline que les Baa-Baas aiment pourtant à fuir. « Le match est dans deux jours. Les Baa-Baas, c’est la liberté, le plaisir de vivre ensemble mais aussi la fierté de porter un maillot légendaire. Et l’obligation d’y faire honneur. Jusqu’au match, il faut désormais retrouver un peu de sérieux pour arriver prêts. Nous sommes venus pour gagner », appréciait le capitaine Heini Adams. Les sourires sont toujours présents mais l’insouciance perd du terrain.

Surtout, cette rencontre a tout du piège par excellence. « J’ai mis les yeux sur leur composition d’équipe, je dois avouer que je ne connaissais pas beaucoup de joueurs », concédait Henry Chavancy, pendant la semaine. « Mais je les crains d’autant plus. Ces mecs vont jouer une place dans le groupe pour la Coupe du monde. Il n’y aura aucun laisser-aller de leur part. Ils vont nous rentrer dedans ».

La composition d’équipe alignée par les Pumas, à y regarder de plus près, a de quoi élever le niveau d’alerte. Surtout si l’on a un peu de mémoire. En novembre dernier, quand les Argentins étaient venus moucher les Bleus au Stade de France (18-13), Gonzalez Iglesias avait sabré Bastareaud au milieu du terrain, le trio Desio-Isa-Lezana avait martyrisé la troisième ligne française quand Cubelli, à la mêlée, avait perpétué la tradition argentine du poste en rongeant le cerveau de son adversaire. Tous ces joueurs seront sur la feuille de match, samedi, auxquels il faut ajouter quelques noms plus connus de notre championnat comme Joaquin Tuculet, Lucas Gonzalez Amorosino ou Benjamin Macome.

Des présences qui ont poussé les Barbarians à la plus grande vigilance. Vendredi soir pour l’entraînement du capitaine, tout le groupe avait élevé sa concentration de plusieurs crans au moment de répéter une ultime fois les lancements concoctés par Fabrice Landreau et Philippe Rouge-Thomas. Sport de combat, le rugby est aussi à ce prix.

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