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Dospital : « Sans la fusion, le rugby basque est mort »

Par Marc Duzan
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    Dospital : « Sans la fusion, le rugby basque est mort »
Publié le Mis à jour
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L’ancien pilier international de l’Aviron bayonnais Peyo Dospital livre son plaidoyer en faveur de la fusion Biarritz-Bayonne.

Où vous situez-vous par rapport au débat autour de la fusion basque ?

Les mariages de raison durent toujours plus longtemps que les mariages d’amour. J’étais à Bordeaux pour la dernière demi-finale de Top 14 entre Toulon et le Stade français. Dans les tribunes, les gens gueulaient : « Allez l’UBB ! Allez l’UBB ! » Je n’en ai pas entendu un chanter la gloire de Bègles ou celle du Sbuc ! Pourquoi ne pourrait-on pas arriver à la même harmonie au Pays basque ? Sommes-nous plus cons que les autres ?

Quels sont vos arguments ?

Si la fusion ne se fait pas, le rugby d’élite au Pays basque est fini, terminé, mort. Il faut voir les choses en face. Nous n’avons plus les moyens d’assumer deux clubs de haut niveau sur notre petit territoire. J’entendais l’autre jour Philippe Ruggieri (ancien président de l’Aviron bayonnais, N.D.L.R.) dire qu’il fallait attendre un an. Mais ce sera trop tard ! La fusion, il faut la faire dès aujourd’hui !

Vous semblez agacé…

Oui, beaucoup. Parce qu’une minorité de gens a pris en otage cette belle idée. 63 % des Basques sont favorables à la nouvelle entité basque ! Et qui décide ? Les 35 % restant… Ce n’est pas comme ça que je vois la démocratie. Moi, j’aime mon Aviron bayonnais. Plus que tout. Mais tout seul, il jouera le maintien en Pro D2 l’an prochain. Les fonds manquent. On ne peut plus retenir nos meilleurs joueurs.

Vraiment ?

Oui. Et dans cinq ans, nous aurons une poule basque en Fédérale 1 avec Anglet, Hendaye, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz et Biarritz. C’est génial. On aura plein de derbys et 500 personnes dans un stade qui en contient 17 000. J’ai été le président de l’Aviron pendant trois ans, je sais de quoi je parle. Sans équipe basque au plus haut niveau, les gens de l’intérieur des terres et du Pays basque espagnol ne viendront plus nous voir. Ils iront voir jouer leurs petits clubs comme Nafarroa, Larressore ou Hasparren…

Les anti-fusion clament que le projet serait une bouée de sauvetage pour le Biarritz olympique. Ce n’est pas votre avis ?

Ce sont des conneries proférées par des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Manu (Mérin) et Serge (Blanco) ont été maladroits dans leur communication mais ils sont dans le vrai. Mais j’ai bien peur qu’ils jettent l’éponge, désormais…

Pourquoi croyez-vous tant à ce projet ?

C’est le projet de la raison. Dix-sept joueurs de l’Aviron ont dit qu’ils poursuivraient l’aventure l’an prochain. Si tu leur greffes les joueurs du BOPB, tu obtiens une belle équipe de Pro D2 qui jouera le haut du tableau. Sans la fusion, le rugby basque est mort.

Vendredi, l’Association bayonnaise se prononcera pour ou contre le projet. Selon vous, quelle sera l’issue de ce scrutin capital pour la suite ?

Le « non » va passer. Et ça me rend fou. La plupart des votants « pisse » bleu et blanc et se prononceront contre. Il y a pourtant beaucoup de mecs dans cette assemblée qui n’ont joué que deux matchs en Nationale B avec l’Aviron, voici quarante ans. On leur donne, je trouve, une incroyable légitimité.

Vous êtes hors-jeu !

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