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Fougueux Brumbies

Par Jérôme Fredon
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    Fougueux Brumbies
Publié le Mis à jour
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Plus offensifs qu’à leur habitude, les Brumbies n’ont laissé aucune chance à des Stormers dépassés. Portés par leur maestro Aaron Smith et son pack d’anonymes, les Highlanders se sont qualifiés pour leur première demi-finale depuis 1999.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Réputés pour leur défense imperméable (la plus efficace de ce Super 15), les Brumbies ont quelque peu forcé leur nature face aux Stormers. Ce changement de « Cap » ne leur a pas trop mal réussi. Derrière l’impression de solidité à tous crins qu’ils dégagent, les joueurs de la capitale australienne ont flambé offensivement inscrivant six essais à des Stormers trop rapidement débordés. Bien évidemment, les Brumbies doivent beaucoup à la fougue d’un Joe Tomane, lancé au triple galop. Crinière au vent, l’ailier aux 14 capes chez les Wallabies s’est offert un triplé fulgurant. En à peine vingt-cinq minutes, il a anéanti tous les espoirs de qualification des Stormers pour les demi-finales. Même s’ils ne sont toujours pas parvenus à inscrire d’essai en attaquant depuis leur moitié de terrain, les Brumbies ont au mois prouvé que leur jeu offensif ne se résumait pas à des lancements effectués après touche. Leur arme fatale cette saison. Dans le sillage du très aérien Scott Fardy, les Brumbies ont inscrit plus de la moitié de leurs 51 essais à partir de la touche. Sur leurs 34 réalisations, beaucoup sont le fruit de ballons portés.

À l’image de Tomane, les trois-quarts australiens ont surtout profité de l’emprise de leurs gros dans la zone des rucks pour bénéficier de sorties de balle extrêmement rapides pour mettre le feu dans l’arrière-garde des Stormers. David Pocock, Scott Fardy et Stephen Moore ont joué aux braconniers de haut vol récupérant de précieuses munitions au sol pour lancer ensuite leurs chevaux de course. Ils se sont également appuyés sur une mêlée archidominatrice pour faire exploser en plein vol les Stormers et signer un authentique exploit en terre sud-africaine malgré les huit heures de décalage horaire à digérer en moins d’une semaine. Les Brumbies sont coutumiers de ce genre de prouesse puisqu’en 2013, ils avaient déjà terrassé les Bulls en demi-finale dans leur antre de Pretoria (26-23). Les Hurricanes sont prévenus. Les Brumbies savent parfaitement se déjouer des obstacles loin de leurs contrées. Les 2 300 kilomètres avalés pour gagner la capitale néo-zélandaise sont dérisoires par rapport aux 10 700 kilomètres de voyage effectués par les Australiens pour rejoindre l’Afrique du Sud !

Un pack à zéro All Black

Ses deux accélérations foudroyantes derrière sa mêlée ont été comme des fléchettes empoisonnées plantées dans le dos des Chiefs. Aaraon Smith n’est pas à l’heure actuelle, le meilleur demi au monde pour rien. En deux éclairs de génie, le cornac des Highlanders a prouvé à ceux qui en doutaient, qu’il était de la race des match-winners. Ces joueurs capables de faire basculer un match à tout moment. Décisif face aux Chiefs, le demi de mêlée de poche des All Blacks est à l’origine des deux essais de Waisake Naholo qui ont ouvert grand la porte des demi-finales aux Highlanders. Une première depuis seize ans ! Sa passe catapulte, sa vitesse d’intervention et son énergie débordante sont un régal pour les puristes ! Sans parler de son jeu au pied de pression très haut et extrêmement précis. Ces « box kicks » représentent toujours un casse-tête pour l’ailier adverse qui n’a pas beaucoup de temps pour s’extraire des griffes des défenseurs montant à fond la caisse. Smith peut, à lui seul, créer un essai à partir d’un rien. Une aubaine pour cette jeune équipe des Highlanders dépourvue de joueurs all blacks au niveau de son pack. Les vedettes de cette formation d’Otago (Aaron Smith, Malakaï Fekitoa, Ben Smith et les nouveaux appelés dans le groupe néo-zélandais Lima Sopoaga et Waisake Naholo) sont exclusivement des trois-quarts. Ce manque de joueurs illustres devant n’a pas empêché les Highlanders de tenir tête aux Chiefs en mêlée fermée. La franchise de Waikato avait choisi de porter son effort dans le combat au près mais s’est retrouvée en échec face aux soldats de l’ombre du pack d’Otago. Les Dan Pryor, Nasi Manu ou encore Josh Honeck ont une réputation inversement proportionnelle à la taille de leur énorme cœur. Ils ne devraient pas rester inconnus encore longtemps. Un exploit supplémentaire face aux Waratahs samedi en demi-finale leur donnerait droit également à leur part de lumière.

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