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Fédérale 1, le dangereux appât du gain

Par Nicolas Augot
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    Fédérale 1, le dangereux appât du gain
Publié le Mis à jour
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Le championnat de Pro D2 est un habitué des remaniements estivaux, en raison de galères financières, d’importants impayés et des dettes accumulées. Cinq cas sur les dix dernières années qui démontrent que les clubs à vivre au-dessus de leurs moyens sont nombreux. Une maladie qui se répand en Fédérale 1.

Pour la première de son histoire, la DNACG, le gendarme financier du rugby français a décidé de prononcer un refus d’engagement d’un club de Fédérale 1 en Pro D2 pour raisons financières. Épilogue d’une saison dramatique pour le troisième échelon national puisque deux clubs avaient déjà été épinglés cette saison pour des manquements comptables et des dettes qui se sont dangereusement accumulées au fil des ans. Fin mars, le club de Montluçon apprenait qu’il était rétrogradé en Fédérale 2. La sanction était plus sévère à l’encontre de Périgueux début avril. Le CAPD se voyait signifier qu’il repartirait en Fédérale 3 la saison prochaine. Le club de Lille poursuit cette triste série en se voyant obligé de rester au plus haut niveau amateur.

Une course aux paris financiers

Des sanctions qui frappent des clubs plutôt aisés de la Fédérale. Mis à part Montluçon, vingtième budget de la division (quarante clubs engagés) avec 1,1 million, Périgueux et Lille se présentaient comme des candidats sérieux et suffisamment solides financièrement pour rejoindre le monde professionnel. Le club périgourdin avançait un budget prévisionnel de 1,75 million d’euros, soit le huitième budget, alors que la formation nordiste présentait un budget de 2,5 millions, se plaçant juste le podium des clubs les plus riches composé de Nevers (5,5 millions d’euros), Aix-en-Provence (4 millions), et Bourg-en-Bresse (3,6 millions). Pour comparer, le club de Nevers pouvait s’appuyer sur un budget similaire à celui de Béziers en Pro D2. Pourtant, le club héraultais possédait le cinquième budget de son championnat. Il faut donc comprendre que la course à l’armement et aux paris financiers est obligatoire en Fédérale 1 pour prétendre décrocher une des deux places synonymes de montée à l’échelon supérieur. Avec finalement peu de garantie sur le plan sportif car les fameux sésames se décrochent au terme d’une phase finale toujours aléatoire. Cette course, pour ne pas dire fuite, en avant commence à faire des dégâts alors que les recettes ne sont pas nombreuses avec notamment seulement dix matchs à domicile lors de la phase régulière.

Cette sanction de Lille, après celles qui ont frappé de Montluçon et Périgueux et alors que d’autres clubs craignent de voir leurs comptes passer rapidement dans le rouge, vient renforcer l’idée que le championnat de Fédérale 1 doit évoluer. Une nouvelle formule est appelée à voir le jour. C’est en tout cas le vœu de l’Ucraf (Union des clubs de rugby amateurs français) qui compte bien se faire entendre lors du congrès de la FFR qui débute ce vendredi à Belfort.

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