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La fusion entre union et division !

Par Emmanuel Massicard
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    La fusion entre union et division !
Publié le Mis à jour
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L’association de l’Aviron bayonnais a largement repoussé le projet de fusion alors que Manu Merin et Serge Blanco s’étaient engagés sur le chemin du rapprochement. Confrontés à une opposition déterminée, ils ont démissionné et les deux clubs vont poursuivre leur route en Pro D2. Pour autant, les enjeux restent colossaux pour les équipes emblématiques du Pays basque.

Au bout d’une semaine placée sous haute tension, l’avenir de la fusion voulue par Serge Blanco et Manu Merin — ou plutôt du rapprochement — entre Bayonne et Biarritz a atteint son point d’orgue. Ce vendredi soir, la section amateur de l’Aviron bayonnais a en effet voté. Elle s’est prononcée à une très large majorité (près de 80 %) contre la création d’une nouvelle entité basque partagée avec le voisin biarrot. Un projet qui déchaîne les passions et attise un très fort vent de révolte chez les supporters. Face aux difficultés économiques et sportives qu’ils rencontrent, les deux clubs emblématiques du Pays basque ne semblent pourtant pas avoir d’autre choix que de s’unir s’ils veulent continuer d’exister au plus haut niveau de l’élite française.

Si la situation de concurrence sportive a longtemps pimenté le Top 14, contribuant à renforcer la légende du rugby, les deux clubs se livrent en effet, depuis des années, une féroce concurrence pour suivre le rythme imposé par le professionnalisme. Résultats, ils ont vécu au-dessus de leurs moyens et cumulent 14,7 millions d’euros de pertes sur les quatre dernières saisons. En refusant la fusion, ils vont poursuivre leur chemin seuls, chacun de leur côté. Dos à dos, en Pro D2 s’ils obtiennent le feu vert de la DNACG. Et ils n’auront d’autres choix que de réduire la voilure pour obtenir l’agrément du gendarme financier (Bayonne doit encore trouver un million d’euros et Biarritz devra confirmer le soutien de ses principaux partenaires qui s’étaient positionnés en faveur de la fusion).

Le refus de la section amateur de l’Aviron, après celui exprimé en milieu de semaine par le Biaritz omnisports pose le problème de la gestion des clubs professionnels dont les structures supportent les responsabilités financières en étant dépendant du secteur amateur, qui détient le numéro d’affiliation attribué par la FFR. Une situation pour le moins ubuesque, qui méritera d’être enfin prise en considération par la Ligue, la FFR et le ministère des sports. Sans quoi se reposera forcément la question des franchises.

Les Biarrots qui étaient invités à un nouveau vote, mardi prochain, après l’annulation du premier scrutin, pour irrégularités (des votants avaient cumulé les procurations) ne repasseront pas par les urnes. Les dirigeants du BOPB, comme ceux de l’Aviron, devront répondre aux questions posées par la DNACG, qui a donné rendez-vous à l’ensemble des clubs au 30 juin pour présenter les budgets définitifs. Pour l’heure, à Bayonne, les comptes n’y sont pas. Il appartiendra à Blanco et Mérin, démissionnaires, d’assurer le présent avant de passer la main.

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