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L’adieu aux larmes

Par Jérôme Fredon
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    L’adieu aux larmes
Publié le Mis à jour
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Battu pour la deuxième fois de sa carrière en finale du Super Rugby, le futur centre de la Section paloise, Conrad Smith, n’a pas connu une sortie à la hauteur de son talent exceptionnel.

Il est resté très digne malgré le poids de la défaite et l’immense déception affectant les Jaunards de Wellington. Tout comme son vieux complice Ma’a Nonu, au centre de l’attaque des Hurricanes et des All Blacks, Conrad Smith ne remportera jamais le Super Rugby. Pour son 126e et dernier match sous les couleurs de Wellington, il a calé sur la dernière marche. Balayé dans son jardin par une épatante équipe des Highlanders (21-14).

Le futur centre de la Section paloise est décidément poissard. Il avait déjà connu pareille infortune en 2006. Conrad Smith est donc longtemps resté prostré sur la pelouse avant de se relever et d’effectuer dans un silence de mort, ses grands adieux au public du Westpac stadium. Ce dernier tour de piste de « Snakey » comme le surnomment tendrement les supporters des Canes, avait des allures de pénible chemin de croix. Le cœur brisé, Smith a dû forcément penser à l’essai imparable vendangé à la 61e minute par Julian Savea.

« Ça fait vraiment mal aux tripes »

Numéros un incontestés de la phase régulière avec un nombre record de victoires (14 succès en 16 rencontres disputées), les Hurricanes ont été pris à la gorge par une époustouflante équipe des Highlanders et son paquet d’avants venu de nulle part. Des soldats anonymes au pedigree vierge de sélections internationales. Un fait inédit pour une équipe de ce niveau !

« Ça fait vraiment mal aux tripes, pestait-il. Tout ce groupe formidable méritait mieux. J’ai dit aux gars de ne surtout pas baisser la tête car ils avaient de quoi être vraiment fiers. Nous n’avons perdu qu’un match. Malheureusement le plus important de la saison. Mais cela ne reste que du rugby. »

Surveillé de près par son concurrent chez les Blacks, Malakai Fekitoa, Conrad Smith n’a pas vraiment eu l’occasion de beaucoup se mettre en évidence. On retiendra surtout son action avortée de la 31e minute alors qu’il filait tout droit à l’essai. Sans le retour en travers de son homonyme, Ben, Conrad Smith aurait pu rentrer à jamais dans la légende des Hurricanes. « S’il s’agit du plus grand regret de ma vie ? Je ne le pense pas. Dans quelques années, je me vois plutôt comme un vieil homme heureux. Je ne suis pas du genre à ressasser éternellement les événements du passé ».

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