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Ça plane pour Plastic Sudan

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Auteur de l’essai libérateur en demi-finale, Jonathan Sudan va disputer dimanche la finale de Fédérale 3 face à Chartres. Une première pour ce pur produit d’Oyonnax et de la Vallée du Plastique mais aussi un clin d’œil du destin. L’arrière haut-savoyard ayant fait le pari des études il y a deux ans.

Jonathan Sudan

Si l’US Annecy devient championne de France, l’histoire retiendra le nom de Jonathan Sudan. L’arrière haut-savoyard ayant été l’auteur de l’unique essai de la demi-finale face à Peyrehorade (16-12). Une réalisation extrêmement importante puisqu’elle a offert à Annecy, le droit de défier Chartres en finale de Fédérale 3. «Ça fait toujours plaisir de marquer mais surtout cet essai nous a permis de creuser l’écart avec la transformation d’Étienne. On s’est ensuite dit qu’il ne fallait rien lâcher» confie avec de la modestie Jonathan Sudan. Pourtant, cet essai a bien plus d’importance que le joueur formé à Oyonnax veut laisser le croire. Il a permis de débloquer une rencontre verrouillée par les défenses (9-6 à l’heure de jeu). Jonathan Sudan réalisant un petit exploit personnel, pour finir en terre promise. «L’essai arrive alors qu’on est dans une bonne période de domination. Sur un renversement, Étienne me sert, je prends l’intervalle et j’élimine le dernier défenseur pour marquer». Un clin d’œil du destin, pour un homme ayant fait voici deux ans le choix des études. Il a ainsi quitté l’US Oyonnax, au moment où il aurait pu intégrer le centre de formation. Le type de décision qui pourrait surprendre bon nombre, mais étant surtout symbole de sagesse. «J’ai préféré privilégier mes études car une carrière de rugbymen n’est pas éternelle. J’ai fait un BTS Commerce et ça aurait été compliqué de tout gérer avec les entraînements quotidiens».

Annecy, un nouveau défi

Quitter Oyonnax a forcément été un moment particulier pour Jonathan Sudan. Un club dans lequel il aura passé une vingtaine d’années, suivant la voie tracée par ses aînés. «Toute ma famille est issue du monde du rugby, j’ai donc logiquement suivi la voie. J’ai commencé à jouer quand j’ai eu 4-5 ans car j’ai été séduit par l’esprit d’équipe» rappelle l’arrière annécien âgé de 24 ans. La suite de la carrière de cet Oyomen s’est alors inscrite à 90 kilomètres au sud-est de la «Vallée du Plastique». Annecy et son stade des Fins devenant le nouveau théâtre des performances de Jonathan Sudan, en Fédérale 1. «Notre saison était bien partie avec une victoire dès le premier match face à Mâcon. Les choses se sont compliquées par la suite avec des problèmes financiers qui se sont ajoutés aux résultats sportifs. Moralement, nous étions de moins en moins bien». Une perte de confiance compréhensible avec dix-sept défaites consécutives, lors de la phase régulière. Le dur apprentissage d’un niveau exigeant pour le promu haut-savoyard. Un exercice sur lequel Jonathan Sudan, alors titulaire à huit reprises préfère couper court, comme pour chasser les idées noires. «Nous n’étions tout simplement pas au niveau de la Fédérale 1. C’est véritablement une saison à oublier». Rétrogradés en Fédérale 3 durant l’été, l’exercice suivant ressemblait donc à un nouveau départ pour les Haut-Savoyards.

Le renouveau du phénix annécien

Touchés mais pas coulés, les Annéciens ont alors démontré toute leur force de caractère cette saison. La demi-finale contre Peyrehorade en apportant un exemple frappant. «Nous étions en sous-nombre mais le groupe a su se resserrer comme toujours dans la difficulté. Dans ces moments-là, on tire encore plus dans le même sens, ensemble» analyse l’arrière haut-savoyard. Jonathan Sudan offrant grâce à son essai, la vingt-deuxième victoire en vingt-cinq matchs à son club. Un bilan auquel l’arrière ou ailier annécien espère ajouter un titre. «On va se donner à 200% pour essayer de ramener le titre. Si nous l’avons, notre saison sera vraiment réussie car une finale se gagne surtout». La cerise sur le gâteau pour sa deuxième saison en Haute-Savoie et surtout pour sa première finale. Un moment toujours particulier dans une carrière. «Pour l’instant, je n’y pense pas tellement mais peut-être que j’aurais du mal à trouver le sommeil en fin de semaine (rires). Maintenant, ça ne sert à rien de jouer la finale avant. Il faudra être présent dimanche sur le terrain». Le meilleur moyen d’inscrire qui sait un essai aussi décisif qu’en demi-finale. C.V.

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