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« Je me suis bien lâché »

Par Arnaud Beurdeley
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Publié le Mis à jour
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Vice-capitaine des Bleus et champion de France pour la première fois le 13 juin dernier, Pascal Papé a vécu une intersaison très courte. Il assure avoir bien profité du Brennus, sans oublier qu’il avait un ultime objectif avec les Bleus.

Vous avez déjà vécu la préparation pour la Coupe du monde 2011. Appréhendez-vous cette nouvelle préparation de façon différente ?

C’est différent, mais la boule au ventre est quand même bien présente. On sait qu’on va en baver et que c’est un passage obligé si on veut devenir une équipe de très au haut niveau. Pour ça, il faut finir chaque séance avec « la gerbe ». Et ça, il faut le répéter tous les jours. Alors même, si j’ai déjà vécu cette expérience, l’appréhension est bien présente.

Quels souvenirs conservez-vous de la préparation de la Coupe du monde 2011 ?

Après coup, ce ne sont que des bons souvenirs. On en a vraiment ch.. mais on a aussi beaucoup rigolé. Je me souviens de ce fameux raid avec des chiens au Chambon sur Lignon ou de ce « run and bike » monstrueux où à la fin on jetait les vélos contre les arbres tellement on n’en pouvait plus. Mais au final, c’est dans ces moments qu’on a su créer un véritable état d’esprit. Et c’est probablement cet état d’esprit qui nous a permis de revenir dans la Coupe du monde où on était à la ramasse. Ce n’est d’ailleurs pas la préparation physique qui nous a permis d’aller jusqu’en finale, mais c’est tout ce qui a entouré cette préparation. Évidemment, il faut être prêt physiquement, être bon rugbystiquement, mais le critère mental est indispensable.

Est-ce le message que vous avez fait passer aux plus jeunes de vos partenaires ?

Les jeunes, il faut leur laisser vivre l’expérience pleinement, il faut laisser les personnalités se développer. Maintenant, s’il faut aussi être là pour aiguiller, pour indiquer la bonne direction, il n’y a pas de souci. C’est dans ce rôle que les vieux comme moi ont leur importance. Personnellement, c’était ma première Coupe du monde en 2011. Et j’ai voulu la croquer à pleines dents. Certains anciens n’ont pas manqué de me mettre en garde sur certains aspects. En 2011, il y avait beaucoup de caractère et de la personnalité au sein de l’équipe. Aujourd’hui, le groupe est différent, plus jeune, sûrement plus talentueux. Mais je m’aperçois aussi qu’il y a du caractère. C’est donc très positif car nous allons connaître des moments difficiles durant cette préparation.

Après seulement 48 heures de préparation, comment avez-vous trouvé l’ambiance ?

Très studieuse. Les choses se mettent petit à petit en place. Au-delà de la préparation, nous sommes en train de préparer les différents groupes qui vont animer la vie de groupe, qu’il s’agisse des règles de vies, des petits extras. On doit d’ailleurs désigner le trésorier pour la caisse des joueurs. C’est un rôle ingrat et personne ne le veut.

Comment avez-vous fait pour concilier les festivités liées à votre titre de champion de France et assurer le programme que le staff du XV de France vous avait préparé ?

J’ai bien profité pendant deux jours. Je me suis bien lâché et je suis fier de le dire haut et fort. Après, c’est un peu retombé car certains sont partis en vacances, d’autres en tournée avec les Barbarians. Dès le jeudi, en suivant la finale, j’ai fait ma première séance de physique. J’ai donc fait une séance de travail pendant la première semaine après le titre. Et ensuite, trois séances par semaines. J’ai quand même essayé de profiter de ma famille, de mes enfants. On a passé quatre jours dans le Tarn à faire du Canoë, de l’escalade. J’en ai bien profité. C’était franchement cool. Ça vaut d’ailleurs tout l’or du monde. Et ça m’a boosté pour le début de cette préparation.

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