François Bayrou : « Je suis engagé comme si j’étais dans l’équipe »
Mardi dernier, le maire de Pau François Bayrou était présent pour la soirée Total, lançant la saison 2015-2016 de la Section paloise. L’occasion de se confier sur la montée des hommes de Simon Mannix en Top 14, les travaux du nouveau stade et le lien unissant la ville avec le club.
En tant que maire de la ville, que représente pour vous la montée de Pau en Top 14 ?
C’est du bonheur, de l’espoir et un peu de trouille. C’est un formidable bonheur, car c’est toute une ville qui a vibré et qui s’est reconnue dans cette équipe. C’est de l’espoir parce que, pour nous, l’idée que le club soit dans l’élite c’est une projection vers le futur. Tout le monde voudrait que ça dure. Enfin, c’est un peu de trouille, aussi, à la vue des autres «écuries» (il réfléchit)... J’ai eu ce sentiment quand j’ai vu la finale de Top 14 : je me disais que l’an prochain on allait jouer contre ces rouleaux compresseurs. Franchement, c’est impressionnant. Mais j’ai parlé avec les joueurs, les entraîneurs, le staff et tous ont l’air optimistes. Ils trouvent que la préparation se passe très bien. Nous, de notre côté, on va faire notre part du boulot avec la construction d’un stade. Donc, c’est toute une ville qui s’investit.
Pour quand attendez-vous la livraison des travaux pour la rénovation du stade du Hameau ?
Si nous tenons les délais ce serait pour l’ouverture de la saison 2016/2017, soit dans une quinzaine de mois.
Et vous ne craignez pas que les difficultés sportives enchaînées viennent à faire retomber l’euphorie béarnaise ?
J’ai passé ma vie à relever des défis impossibles et je suis très heureux que l’on relève ce nouveau challenge ensemble. Puis, avec du travail, de la rigueur, de l’optimisme et une forte volonté, il n’y a aucune raison qu’on n’y arrive pas. Personnellement, je suis engagé comme si j’étais dans l’équipe.
La Section insiste sur ce lien qui existe entre la ville, le club et les supporters. C’est important pour vous ?
C’est très important. Je ne veux pas traduire de secret mais il arrive assez souvent qu’on aille, avec certains de mes adjoints, s’entraîner avec le club, les préparateurs physiques et même les joueurs. La première fois qu’ils nous ont vu dans les vestiaires, ils ont été surpris. Petit à petit tout le monde s’est habitué et, finalement, ça a créé une espèce d’ambiance joviale, affectueuse, familiale qui est très précieuse pour la ville et le club.
Justement dans le vestiaire de qui êtes-vous le plus proche ?
Je fais attention à tous les joueurs, mais j’aime beaucoup Damien Traille et Jean Bouilhou. Ce sont des gens du pays. Par exemple, Damien Traille est né dans le village voisin du mien et Jean Bouilhou vient d’ici. Ils font partie du pays... D’une certaine manière, Simon Mannix aussi, car je considère son style, sa folie rigoureuse comme une qualité, un exemple et le tout est infiniment précieux.
Pour vous, le plus important c’est finalement d’être Palois avant tout ?
Le plus important est qu’il y ait cette osmose entre la ville et l’équipe. Pau est la capitale d’une région et l’an prochain la Section sera le seul club en Top 14, avec autour de nous un bassin d’un million d’habitants, si vous comptez la Côte Basque, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Gers. Autant de personnes que l’on peut drainer vers le stade. C’est formidable, non. Il y a un réseau amical, affectueux, professionnel, et les élus autour de moi sont très engagés. Par exemple, pour le stade on se voit en moyenne une fois par semaine avec des architectes. Nous ne sommes pas à l’extérieur, mais bien à l’intérieur de ce projet. Après, sportivement, il faut qu’on ait un peu de chance la saison prochaine. Si on parvient à se maintenir la première saison, ça ira par la suite. La première année sera la plus compliquée. Mais si Oyonnax y est arrivé, pourquoi pas nous. Pour moi, les vertus morales sont plus importantes que tout. Propos recueillis par P.I-R et C.V.
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