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Carter, dans son jardin

Par Jérôme Fredon
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Publié le Mis à jour
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Des milliers d’amoureux de Daniel Carter se presseront demain, pour assister au dernier match de l’ouvreur des All Blacks dans son stade fétiche de Christchurch.

C’est le propre de toute rock star ! Celle de pouvoir multiplier leurs adieux à la foule. Un mois et demi après avoir salué une dernière fois le public de Christchurch avec les Crusaders, voilà que Daniel Carter s’apprête cette fois-ci à remettre le couvert avec les All Blacks. Mais contrairement à notre Johnny Hallyday national, Carter s’en tiendra à sa parole donnée. Après le Mondial, il rejoindra l’ambitieux Racing 92 de Jacky Lorenzetti. Ce qui le rendra de fait inéligible pour le XV à la fougère argentée et l’empêchera de refouler la pelouse de l’AMI Stadium.

Un moment forcément émouvant pour celui qui a éclos au plus haut niveau voilà treize ans en arrière dans la « Cité Jardin » de Nouvelle-Zélande. Cet instant chargé en émotions, il le partagera avec son ancien camarade de classe, Richie McCaw. Même s’il n’a officiellement rien annoncé, le capitaine des Blacks devrait aussi effectuer sa dernière apparition en tant que joueur à l’AMI Stadium.

Invaincu chez lui

Carter est viscéralement attaché à Christchurch, où il possède depuis 2006 une boutique de vêtements. La capitale de la province de Canterbury l’a consacré meilleur ouvreur de la dernière décennie. Un talent unique récompensé du titre du plus beau représentant de la planète ovale en 2005 et 2012.

Son itinéraire était pourtant au départ, loin d’être cousu de fil noir. Ce n’est qu’à ses 17 ans, que Carter a quitté son village de Southbridge niché en plein cœur de la grande plaine de Canterbury, pour rejoindre le prestigieux établissement du Christchurch Boys’ High. C’est là qu’il abandonne son costume de demi de mêlée pour endosser celui de formidable maître à jouer de la ligne de trois-quarts.

Aux côtés d’Andrew Mehrtens, il apprend alors les subtilités du poste et l’exigence du très haut niveau. Il a ensuite retranscrit avec brio, ce savoir acquis auprès de son ancienne idole de jeunesse sous le maillot des Crusaders et des All Blacks.

Ses plus grands exploits, il les a souvent réservé à ses plus fidèles soutiens du feu Jade Stadium - rendu inutilisable par le puissant tremblement de terre de 2011 - puis du nouvel AMI. Dans son jardin de Christchurch, Carter a remporté 4 titres de Super Rugby (2002, 2005, 2006, 2012) mais avait aussi quasiment dompté à lui seul les féroces Lions britanniques et irlandais en juin 2005.

Ce n’est pas compliqué. Lorsqu’il joue devant sa famille et ses amis, « DC » se sent souvent pousser des ailes. En huit sorties officielles à Christchurch, il n’a jamais perdu avec le maillot des Blacks sur les épaules. Il a toujours joué une part prépondérante dans le festin des ogres noirs en inscrivant près de 15,75 points de moyenne par rencontre. Et quand on aime, on ne compte pas ! Ils seront encore plusieurs milliers de fans demain, à braver le froid de l’hiver austral pour voir le maestro de Southbridge leur offrir un dernier récital.

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