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Jérémy Gondrand : «Si je voulais progresser il était nécessaire que je signe au LOU»

Par midi olympique
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    Jérémy Gondrand : «Si je voulais progresser il était nécessaire que je signe au LOU»
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Joueur formé au CSBJ, Jérémy Gondrand a quitté l’Isère pour le Rhône. En s’engageant avec le LOU, ce joueur polyvalent pétri de talent espère jouer dans un club de haut niveau en ProD2, mais il compte surtout progresser en rejoignant un groupe expérimenté.

Comment se passe la reprise ? Et votre intégration ?

On a repris depuis trois semaines par beaucoup de préparation physique mais directement avec le ballon. Après on a eu six jours de repos et depuis on est partis en stage à Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Pour mon intégration elle a été plutôt bonne. Avec des stages comme ça, on découvre les mecs, puis j’ai l’avantage d’avoir déjà côtoyé un ou deux joueurs de l’effectif comme Coenie Basson ou Franck Romanet. Ça m’a donné des repères au début, ensuite tu créés des liens avec le reste de l’équipe et au final on s’entend tous bien.

Il y a des joueurs justement avec qui ça a accroché ?

Je pense par exemple à un mec comme Mathieu Lorée avec qui je me suis très vite bien entendu, mais je m’entends bien avec tout le monde. Après ça fait à peine un mois qu’on évolue ensemble alors c’est tout à fait normal que les affinités ne se soient pas encore toutes révélées.

Vous êtes polyvalent mais savez-vous comment Pierre Mignoni souhaite vous utiliser ?

Pour l’instant il me fait beaucoup m’entraîner à l’ouverture, c’est ce qu’on avait convenu à la base. Après que ce soit en 9 ou en 10 il y aura beaucoup de concurrence. En plus de moi, il y aura trois demis de mêlée et deux demis d’ouverture. Et tous sont des mecs avec énormément d’expérience. Ils ne peuvent que me faire progresser. Des joueurs comme Jacques Louis Potgieter ou Stephen Brett ont tous les deux évolués en Super Rugby donc forcément c’est hyperconstructeur pour moi. Un joueur comme Stephen Brett est très ouvert, il me donne énormément de conseils. Au final je dirais qu’il y a beaucoup de concurrence mais qu’elle ne peut que me faire aller de l’avant.

En voyant le LOU descendre, avez-vous hésité à rejoindre le club ? Une clause de descente en ProD2 vous le permettait n’est-ce pas ?

Oui oui, une clause me permettait de ne pas rejoindre le LOU suite à sa descente en deuxième division, j’avais la liberté de choisir. J’admets avoir hésité car à l’époque j’avais signé avec Tim Lane, qui me faisait confiance, hors je ne savais pas si c’était le cas des nouveaux coachs. Mais Pierre Mignoni m’a rapidement convaincu de rejoindre le club, malgré la descente.

Que vous a-t-il dit ?

Il m’a expliqué que si je voulais progresser il était nécessaire que je signe au LOU, après il ne m’a pas vendu du rêve. Il m’a bien expliqué que je ne jouerai sûrement pas 30 matchs dans la saison mais il m’a rappelé que je jouerai aux côtés de joueurs d’expérience et donc que forcément je progresserai. Puis je savais également que changer de structures, de coachs et quitter mon confort au CSBJ allait m’apporter une vraie plus-value. Ça me permet de voir autre chose, une autre vision du rugby.

Quels sont vos objectifs pour la saison ?

J’ai déjà commencé mais je souhaite beaucoup travailler physiquement. Il est important que je me renforce physiquement pour pouvoir devenir constant à haut niveau, à ce poste de demi d’ouverture qui est très exigeant. Il faut également que je progresse en termes de stratégie. Je dois apprendre à mener un match de bout en bout. Puis je sais que je dois aussi plus prendre en compte les mecs autour de moi pour éviter de les cramer en relançant trop de ballons, ou simplement en jouant à la main. Enfin je dois m’aguerrir pour mieux prendre en compte le contexte des rencontres. Mais à l’entraînement en fait beaucoup de skills, les coachs nous demande énormément de rigueur alors je suis persuadé que ça m’aidera à progresser. Si je n’ai pas réellement d’objectifs chiffrés, j’espère évidemment jouer le plus de rencontres possibles et ce malgré la concurrence.

À 25 ans vous avez connu le Top 14, la Fédérale 1 et le ProD2. Ne serait-ce pas le moment de confirmer ?

Ce qui est sûr c’est que je travaille pour ! J’ai la volonté de jouer mais je désire avant tout progresser. Personnellement j’aimerais pouvoir enchaîner les rencontres et m’imposer dans une bonne équipe de ProD2. Évidemment quand on débute une carrière on rêve tous d’évoluer dans les meilleurs clubs de Top 14 mais il faut savoir garder les pieds sur terre. Si déjà j’arrive à m’imposer dans un club de haut de tableau de Pro D2 ce sera très intéressant, après le Top 14 pourquoi pas. Seul le temps me le dira.

Comment avez-vous réagi en apprenant que vous commenciez la saison contre votre club de toujours : le CSBJ ?

C’est le président du CSBJ qui m’a tout de suite appelé. C’est vrai que c’est drôle, ça ressemble à un clin d’œil du destin. Après je ne sais pas si je vais jouer. J’espère avoir un peu de temps de jeu même si je sais qu’en début de saison il y a deux chances sur trois pour que je ne sois pas titulaire. On aura trois matchs amicaux pour montrer ce qu’on peut apporter au groupe. C’est pour ça que d’amicaux ces matchs n’auront que le nom (rire) ! Pour nous la saison démarre dès le premier match amical.

Est-ce qu’on vous donnera la responsabilité du jeu au pied cette saison ?

Oui Pierre Mignoni m’a expliqué qu’il comptait sur moi. Je serai plus sollicité qu’au CSBJ sur ce point. Il faudra que je devienne plus régulier que je n’ai pu l’être à Bourgoin. Voilà encore un point où je devrais beaucoup travailler !

Maintenant quels vont être les objectifs du club ? Un retour direct dans l’élite du rugby français ?

L’objectif du club c’est avant tout de créer un groupe. Il y a eu énormément de changement à l’intersaison, que ce soit dans le staff ou les joueurs. On veut donc créer du lien avant de se fixer des objectifs sportifs. On va s’étalonner lors de nos matchs amicaux contre le CSBJ, Oyonnax et l’USAP. Après pour les objectifs, vous les journalistes, ne cessez de dire qu’on fait partie des favoris pour la montée, mais il ne faut pas oublier que ça pousse derrière. Il y a de plus en plus de clubs de très haut niveau. Il suffit de regarder l’USAP, Bayonne, Mont de Marsan, Biarritz, Aurillac ou même Montauban pour comprendre que ça ne va pas être qu’une partie de plaisir. On se fixera des objectifs plus précis après le premier bloc.

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti.

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