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Mathieu Lescure : « Nous sommes un club amateur chez les professionnels »

Par midi olympique
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    Mathieu Lescure : « Nous sommes un club amateur chez les professionnels »
Publié le Mis à jour
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Mathieu Lescure, troisième ligne emblématique d’Aurillac, a vu son club grandir depuis 14 ans qu’il y joue. Passé par la Fédéral 1 et ayant connu les prémisses du professionnalisme, le joueur aujourd’hui âgé de 32 ans revient sur son club de cœur.

Comment avez-vous vu évoluer votre club ?

Malheureusement, je ne l’ai pas vu beaucoup évoluer. Quand j’ai commencé, il y a 14 ans maintenant, nous étions au même point qu’aujourd’hui au niveau des infrastructures. À l’époque où j’ai commencé nous étions semblables à Oyonnax. Quand je vois où ils sont aujourd’hui je me dis qu’ils ont su évoluer. Il faut voir qu’Aurillac est un club plus familial et c’est ce qui me séduit depuis des années maintenant. L’état d’esprit est un réel critère de recrutement. Nous sommes un petit club presque amateur chez les professionnels. Cependant, il reste plein de choses à améliorer. C’est ce qui nous donne l’envie, on sait qu’on peut faire mieux.

Mise à part votre club, comment le rugby a-t-il évolué ?

Ça n’a plus rien à voir avec quand j’ai commencé. Je me souviens qu’à l’époque tout le monde travaillait à côté du terrain. Aujourd’hui ce n’est plus possible, les joueurs sont tous des professionnels qui se consacrent à cent pour cent au rugby. Je suis le seul à avoir un boulot à côté des entraînements. J’ai commencé ma carrière quand on était au prémisse du professionnalisme. Le championnat de Pro D2 n’a plus rien à voir avec ce que j’ai connu il y a 14 ans non plus. Je me souviens avoir joué la phase finale de Pro D2, gagner un quart de finale à l’extérieur puis une demi-finale contre Brive. Le dernier match avant l’accession se faisait contre le dernier de Top 14, cette année-là Pau. On a perdu et du coup on est resté en Pro D2. Le championnat a beaucoup changé.

Vous avez vécu la descente en Fédéral 1 (2006-2007) ...

Cette descente a été un mal pour un bien. On en est ressorti plus fort, et puis si nous n’y avions pas joué je n’aurais jamais eu de titre de champion de France ! Heureusement, nous avons fait l’ascenseur. Aujourd’hui le niveau de Fédéral 1 est bien meilleur. Les équipes sont plus homogènes. C’est plus dur de monter.

On voit qu’Aurillac fait parti des équipes avec des ambitions, pourquoi ces dernières ne se concrétisent-elles pas ?

En 2013 nous jouons quand même une demi-finale contre Brive (perdue 30-14) qui est une grande équipe. Ils arrivent à se maintenir en Top 14 aujourd’hui. C’est vrai que la saison dernière on échoue aux portes de la phase finale. Mais on aurait dû se qualifier. Nous avons été trop faibles contre les petites équipes à extérieur. Il nous aurait suffi d’une victoire loin du terrain pour nous qualifier. Nous avons même perdu contre Massy alors que presque tout le monde était allé y gagner (8 matchs gagnés sur 30). Nous avons aussi un effectif très jeune, il y a peu de joueur avec une longue expérience. Depuis trois ou quatre ans le staff travaille sur homogénéité de l’équipe et sur la formation d’un banc. Nous tendons vers une stabilité de l’effectif.

Quels sont les objectifs du club pour la saison à venir ?

Nous avons des objectifs mesurés. Il ne faut pas oublier que nous n’avons qu’un petit budget, nous sommes régulièrement dans les derniers de Pro D2. Par conséquent, c’est très compliqué de pouvoir se développer vu que la majorité du budget passe dans le cap salarial. Pour notre président ce n’est pas toujours facile. De ce fait on ne peut pas avoir les yeux plus grand que le ventre.

À cause de votre budget le Top 14 est donc un rêve inaccessible ?

L’objectif est de se qualifier pour jouer la phase finale. En tant que joueur avoir des matchs couperets, un stade plein et motivé c’est le rêve. Maintenant, si nous sommes en demie finale nous allons la jouer à fond. Ce n’est pas parce que nous avons un petit budget que nous ne monterons pas. Notre président est un homme avec la tête sur les épaules. Il gère le budget de façon drastique. Je sais que si nous devions monter on ne se retrouverait pas dans le cas de ces clubs qui se voient refuser leurs ascensions par la DNCG. On jouera le Top 14 avec nos moyens, et si on doit y rester qu’une année ça sera toujours ça de pris.

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