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Ouedraogo : « Disputer les JO après la Coupe du monde »

Par Nicolas Zanardi
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    Ouedraogo : « Disputer les JO après la Coupe du monde »
Publié le Mis à jour
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Après quatre jours de repos bien mérités, les Bleus et Fulgence Ouedraogo ont retrouvé le terrain à Marcoussis pour une première séance d’opposition. L’occasion pour le troisième ligne du XV de France de revenir sur les bienfaits de son passage à VII en fin de saison, ainsi que sur ses objectifs dans les deux disciplines.

Comment s’est déroulé votre grand retour au terrain ?

Tout le monde était très impatient de retrouver un peu d’opposition, de contact. Comme c’est toujours le cas lors des reprises en club, les premiers entraînements montent très vite en intensité. Dès que le ballon revient, on va toujours très vite au défi, à fond… Pourtant, les entraîneurs avaient programmé un petit test physique juste avant pour calmer tout le monde, mais cela n’a pas suffi ! Tout le monde a envie de se montrer, de se confronter, même si ça reste dans une bonne ambiance.

Le stage de Tignes a été très éprouvant. À quoi avez-vous consacré vos quatre jours de repos ?

D’abord, à me reposer. J’ai commencé à évacuer la fatigue au bout de 48 heures chez moi, après deux jours de grasses matinées et de grandes siestes ! Retrouver sa vie quotidienne, couper complètement, fait un bien fou et permet de trancher avec la dureté du stage.

Blessé durant une grande partie de la saison, vous avez profité du circuit européen à VII pour peaufiner votre condition physique et arriver en forme pour cette préparation. Quels bénéfices tirez-vous aujourd’hui de cette expérience ?

Ils sont énormes. Je ne connaissais pas du tout et j’ai découvert une autre ambiance, un autre rugby. Le VII, c’est d’abord une caisse à avoir, avec une préparation difficile. Rien qu’à l’échauffement, j’étais crevé. Je regardais les autres et je me disais « qu’est-ce que ça va être en match… ». C’est une approche du jeu différente, où il ne faut rien laisser au hasard en matière de précision. Il suffit qu’un déblayage ne soit pas efficace pour créer une occasion d’essai pour l’adversaire. Chaque geste compte, et comme ils doivent être réalisés dans des états avancés de fatigue, il faut une concentration maximale. Rugbystiquement, cela a été une superbe expérience, qui m’a beaucoup apporté.

Vous avez disputé le circuit européen, forcément moins prestigieux que le circuit mondial. On imagine que ces tournois de Moscou et Lyon ont été rafraîchissants par rapport à ce que vous avez désormais l’habitude de côtoyer à XV ?

Cela m’a rappelé les tournois d’équipes de jeunes de mon enfance. Se changer au bord du terrain, manger dans le même réfectoire que les adversaires, dormir dans le même hôtel, remettre pour le deuxième jour de compétition le maillot de la veille, encore gorgé de transpiration… Chaque détail avait sa saveur. Jouer trois matchs le premier jour, c’est déjà quelque chose. L’enchaînement des rencontres est très particulier : il faut essayer de rentrer dans son match pendant qu’une autre équipe écoute de la musique, d’autres fois c’est nous qui faisions la sieste sur des sacs pendant que les autres s’échauffaient. C’est une approche totalement différente du XV, où tout est professionnel, structuré, parfois un peu froid. Et c’était très rafraîchissant.

La Coupe du mode est actuellement aux centres de vos préoccupations aujourd’hui, mais la perspective de participer aux JO de Rio constitue-t-elle aussi un objectif ?

Oui, clairement. Après y avoir goûté, le but est maintenant de disputer les Jeux Olympiques. Si j’ai la chance en outre de disputer la Coupe du monde, cela ferait une grosse saison…

Propos recueillis à Marcoussis par Nicolas ZANARDI

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