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Montréjeau : forfait général mais même pas mort

Par midi olympique
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    Montréjeau : forfait général mais même pas mort
Publié le Mis à jour
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En manque de licenciés, le club commingeois a dû déclarer forfait général au sein du championnat Honneur. Ils comptent repartir en Première Série dès la saison 2016-2017.

C’est une histoire déjà lue, ailleurs, à d’autres niveaux, dans le rugby français. Un de ses clubs historiques, l’Union Sportive Montréjeau Gourdan-Polignan est en très grande difficulté. Club formateur s’il en est, l’USMGP, qui vivotait en Division Honneur du championnat Midi-Pyrénées, est forfait général. Du moins, ses équipes seniors. Victime d’une hémorragie de licenciés partis vers l’herbe plus verte de clubs d’un comité limitrophe, le club a jeté l’éponge durant l’intersaison. « Nous avions 59 licenciés, entre les départs et les arrêts de carrière, il ne nous reste qu’une grosse quinzaine de licenciés », admet René Grand, le président montréjeaulais. Des raisons, il y en a toujours en pareilles circonstances, et chacun est certainement fautif. Joueurs, dirigeants, sirènes aux chants alléchants, croque-morts, matamores et croque-mitaines… « Le pire, c’est qu’on est un peu l’impression que tout le monde s’en fout », entend-on en off, quand le stylo est posé. Un avis presque corroboré par Éric Miquel, la maire de Montréjeau. « Cela se serait passé il y a quinze ans, j’aurais eu une émeute devant la mairie », lance-t-il, fataliste. Mais l’histoire n’amuse pas, même au-delà de la cité. À Saint-Gaudens ou à Mazères tout proches, on entend une certaine sagesse. « Que personne ne se réjouisse du sort de Montréjeau. Cela peut arriver à n’importe qui n’importe quand. De l’argent, personne n’en a. Et pour avoir un minimum d’ambition, tout le monde connaît la solution. » Mais personne ne veut prononcer le mot qui tendrait vers un seul club commingeois. Pour autant, on n’en est pas là et on en est même loin. Toujours est-il que la situation a de quoi troubler dans la cité d’un club champion de France de troisième division en 58, demi-finaliste de troisième division en 1973, qui jouait encore les quarts de finale de Fédérale 1 en 2001 et qui a sorti des pépites telles que Serge Gabernet, Gérald et Alex Martinez, Omar Derghali Jean-Pierre Estaque, Michel et Jean-Pierre Antichan, Cyrille Baille et Julien Marchand qui brillent de tout l’éclat de leur jeunesse au sein de la première ligne du Stade toulousain.

Repartir l’an prochain en Première Série

Pourtant, côté dirigeants, on ne s’avoue pas vaincus. Loin de là. Et on veut prouver par A + B la véracité de la théorie du pied qui touche le fond du trou, pour y prendre appui et remonter. « Le club est toujours en vie », affirme avec vigueur René Grand. « Nous sommes forfait général en seniors pour cette saison. Mais comme nous avons pu prévenir le comité des Pyrénées assez tôt, lequel a pu constituer ses poules normalement, nous pourrons repartir la saison prochaine en Première Série, où nous n’aurons besoin que d’une équipe première. Nous avons un noyau fidèle de quinze joueurs qui, pour ne pas vivre une saison blanche, pourraient jouer cette saison sous d’autres couleurs tout en restant licenciés au club par le biais du tutorat. Des seniors Belascain qui s’affirment. Déjà, nous avons été contactés par des joueurs partis… mais qui regrettent d’être partis. Avec un recrutement ciblé et de qualité, nous pourrons reconstituer une belle équipe. Et notre ambition, c’est de remonter aussitôt en Promotion Honneur et vivre une nouvelle histoire. » Un vœu pieux ? Peut-être pas, tant l’équipe dirigeante actuelle y met de l’entrain. L’école de rugby fonctionne à plein, avec quelque 90 gamins. Les cadets, juniors et seniors Belascain, certes en entente avec Saint-Gaudens, sont autant de viviers sur lesquels chacun compte s’appuyer. « Cette saison, nous allons porter notre attention sur tous ces jeunes, notamment ceux des seniors Belascain. » Côté budget, les municipalités de Montréjeau et de Gourdan ont assuré de leur soutien à hauteur de ce qui était prévu. « Devant tant de détermination, on ne peut qu’aider les dirigeants dans leur entreprise et je ne leur souhaite que de réussir », confirme le maire de Montréjeau. « Même si je suis inquiet, le rugby à Montréjeau ne peut pas mourir ! » Éric Sentucq

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