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Nicolas Garrault : La tentation de Tarbes

Par midi olympique
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    Nicolas Garrault : La tentation de Tarbes
Publié le Mis à jour
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La saison dernière, le jeune troisième ligne a joué treize matchs sous le maillot du Stade Français. Non conservé, il a posé son bagage en Bigorre avec l’ambition de prendre un nouvel élan.

On ne participe pas, à 23 ans, à treize matchs du Stade Français champion de France, dont huit du Top 14 face à Toulouse, Bordeaux, Racing, Brive ou Clermont, sans posséder quelques caractéristiques remarquables. Quand on vit le rêve de creuser profondément son sillon dans le terreau d’un club que l’on a dans le cœur depuis l’âge des cadets, en venant de Clamart, il faut très vite surmonter la grosse déception de ne pas être conservé dans l’effectif. Cette mésaventure, Nicolas Garrault l’a vécu il y a quelques semaines, et le premier contrat pro qu’il avait signé un an plus tôt ne l’a pas préservé d’une décision du staff parisien qui a mis le jeune troisième ligne dans l’obligation de réfléchir à la suite de sa carrière. « J’ai été déçu de partir de Paris, confesse-t-il, je n’avais connu que ça, c’était mon club. C’est dur de quitter un club qu’on aime. Après je ne regrette pas d’être parti parce que c’est pour moi une opportunité de plus jouer, d’acquérir à 24 ans quelques expériences pour ensuite mieux rebondir. C’était le moment car à Paris je n’allais pas jouer et cela aurait été du temps perdu. » De Paris à Tarbes ce n’est pas seulement un problème de différence nord- sud, d’écart de distance de 830 kilomètres, c’est « un vrai changement dans un contexte de vie très éloigné de celui de la région parisienne. » Nicolas Garrault le dit avec le sourire, il s’y fait plutôt bien. Finalement le choix de s’installer aux pieds des majestueuses Pyrénées n’a pas été difficile à faire : « Quand Fred (Garcia) m’a appelé il m’a parlé du club, comment il voyait les choses, et comment il me voyait dans le club, et ce discours m’a de suite plu. Je m’y suis bien vu et je n’ai pas hésité une seconde. Passer du Stade Français au TPR c’est effectivement un choc mais le Stade Français est un club pro qui est resté un peu amateur de l’intérieur. C’est difficile à expliquer mais c’est un compliment. Tarbes c’est un peu le même esprit, les joueurs se retrouvent pour partager des moments ensemble. L’entente au sein du groupe est très bonne, il n’y a pas de différence entre nouveaux, étrangers et anciens et c’était un peu pareil à Paris. Il est vrai que les structures sont différentes au Stade Français mais pour travailler il n’est pas nécessaire d’avoir trois salles de musculation et dix terrains. » Le gaillard de 1,95 m et 110 kg a acquis la culture de l’effort, il souhaite maintenant retrouver le plaisir en jouant, en enchaînant un maximum de matchs. Dans quel registre ? La réponse nous surprend : « J’aime bien les zones de contact et je ne serai pas dérangé si je ne touche pas beaucoup le ballon dans un match. » Mais que les Tarbais soient rassurés, Nicolas possède sûrement d’autres atouts puisqu’il peut évoluer le cas échéant en numéro huit et même… dépanner en deuxième ligne. Fred Garcia ne dispose pas d’un effectif pléthorique en troisième ligne, mais cette situation n’installe pas l’ancien parisien dans le confort pour autant : « Je dois travailler pour gagner ma place de numéro 7, et la garder, car Filippe Manu est un très bon joueur, Paul Sajous et Alexis Armary sont des jeunes de qualité. Le contexte est différent de la compétition Espoirs qui est plus hétérogène avec des oppositions plus faibles. En pro D2 ce ne sont que de bonnes équipes et une dure compétition. Pour un Espoir cela oblige à une remise en question. Il faut se mettre à niveau. » Sans perte de temps afin de réaliser l’ambition que Nicolas Garrault partage avec le club : « Nous devons nous maintenir rapidement et ensuite viser le milieu du tableau. Pour les places qualificatives il y a de grosses équipes en concurrence. » L’objectif est exaltant, il permet au jeune joueur de se concentrer sur ses obligations sans se disperser en projections dans le futur. À la fin de son contrat de deux ans il fera le point sur sa situation personnelle et avisera si une opportunité se présente. « Pour l’instant je suis content d’être à Tarbes. Je vais voir comment cela va se passer mais je le sens bien. » Cette vision positive se décline en facteurs de confiance et d’assurance dont le TPR devra s’auto-alimenter pour contrebalancer la sécheresse de son budget. Gérard Piffeteau

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