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Gaëlle Mignot : « Une récompense plus collective qu’individuelle. »

Par midi olympique
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    Gaëlle Mignot : « Une récompense plus collective qu’individuelle. »
Publié le Mis à jour
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Talonneur de Montpellier et capitaine de l’équipe de France, Gaëlle Mignot fait partie des meilleures joueuses mondiales. Peut-être même la meilleure. Le World Rugby l’a en tout cas retenue en compagnie de Kendra Cocksedge (Nouvelle-Zélande) et Sophie Spence (Irlande) pour l’élection de la meilleure joueuse de l’année. Résultat le 1er novembre à Londres.

Comment avez-vous appris votre nomination ?

J’ai juste reçu un mail de la FFR avec un fichier en anglais où on pouvait lire que je faisais partie des trois. Après, j’ai lu pas mal de choses sur internet et les réseaux sociaux.

Que représenterait ce titre pour vous ?

Ce serait une belle récompense pour tout le travail accompli depuis des années, que ce soit individuellement mais aussi collectivement. Je n’aurais jamais été nommée sans les filles de Montpellier et de l’équipe de France. Ce ne sera pas facile de gagner mais le simple fait d’être parmi les trois, c’est déjà un vrai bonheur.

Il y aura de la concurrence avec les nominations de la Néo-Zélandaise Kendra Cocksedge et l’Irlandaise Sophie Spence ?

Je n’ai jamais joué contre Cocksedge, mais je l’ai déjà vu en vidéo. C’est une sacrée joueuse avec beaucoup de présence sur un terrain. L’Irlandaise Spence en revanche on la connaît bien… C’est une figure emblématique du rugby irlandais. Une deuxième ligne bien agressive qui nous a déjà posé pas mal de problèmes avec l’équipe de France.

Est-ce une fierté supplémentaire d’être nommée en jouant au poste de talonneur, qui n’est pas le plus mis en valeur ?

Bien sûr ça fait plaisir, on n’a pas l’habitude de voir des talonneurs au palmarès de ce genre de cérémonie. J’effectue plutôt un travail de l’ombre, alors c’est gratifiant de voir qu’il peut être récompensé.

Comment voyez-vous la saison passée entre le 3e titre consécutif de Champion de France avec Montpellier et la seconde place au tournoi des Six Nations ?

Au niveau du club c’est juste fabuleux. Le championnat n’a pas été facile, le staff a changé en milieu de saison, il y avait le titre à défendre… Il a fallu beaucoup travailler pour y arriver, mais quel bonheur au final ! Avec les Bleues, bien sûr l’objectif était de gagner le tournoi. On va battre l’Irlande et l’Angleterre chez eux et un faux pas en Italie nous coûte la première place… À côté de ça on est dans une année d’après Coupe du Monde et on a intégré pas mal de nouvelles joueuses donc ça reste très encourageant.

Le rugby féminin se développe petit à petit, comment vivez-vous ces changements ?

Ça fait maintenant quelques années que je joue au plus haut niveau et c’est vrai que les choses évoluent. Notre sport devient de plus en plus professionnel. On n’a toujours pas de salaires ou d’aménagements mais il y a une vraie prise de conscience des filles, notamment au niveau des charges de travail à fournir pour atteindre le meilleur niveau. Au niveau de la reconnaissance le regard des gens a changé depuis la Coupe du Monde, en France l’an dernier. Ça fait plaisir de voir tout le monde s’intéresser petit à petit à nos performances. Par exemple ce matin quand je suis allé au boulot tout le monde m’a félicité. D’accord je bosse au MHR, mais c’est quand même gratifiant d’entendre les joueurs professionnels me féliciter.

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