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Serge Laïrle : « Il y a une volonté des dirigeants de faire progresser de jeunes joueurs »

Par midi olympique
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    Serge Laïrle : « Il y a une volonté des dirigeants de faire progresser de jeunes joueurs »
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Nouveau coach des avants du CSBJ, Serge Laïrle découvre de l’intérieur la formation berjallienne. Ancien adversaire, il fait désormais partie de l’organigramme du CSBJ et a été séduit par le projet à long terme du club qui inclut bien évidemment la présence de nombreux jeunes formés sur les bords de l’Isère.

Comment percevez-vous cette formation à la berjallienne avec votre regard de nouvel arrivant ?

La Berjallie est un bassin très important au niveau du rugby, donc il y a énormément de joueurs. Et comme le club a toujours eu de très bons résultats il attire depuis toujours énormément de jeunes. Il s’agit maintenant de leur donner les moyens d’accéder au plus haut niveau.

Selon vous, l’histoire du club est-elle liée à sa formation ?

Non je crois qu’elle est surtout liée à un certain état d’esprit. Le club de Bourgoin s’est construit sur des valeurs et ces valeurs ont attiré pas mal de monde. Quand on joue des matchs et qu’on voit le public qu’il y a à Bourgoin ça impressionne… J’ai joué plusieurs fois en tant qu’adversaire du CSBJ et on savait très bien sur quoi s’appuyait le club. À la grande période de Couturas on savait très bien que les joueurs n’allaient pas passer à côté de leurs rencontres. C’est un club qui s’est construit sur ses valeurs et c’est ça qui est intéressant. Et comme les jeunes baignent dans ces valeurs et dans cet esprit « berjallien », ils sont forcément très vite à mêmes de défendre les couleurs du club.

C’est également ce qui peut expliquer que les jeunes du CSBJ arrivent si vite en équipe une ?

Je ne sais pas. Ce qui est certain c’est qu’il y a une volonté au niveau des dirigeants de faire progresser de jeunes joueurs et ensuite s’ils arrivent à éclore c’est une bonne chose. Je crois que la réussite serait symbolisée par la révélation de deux trois joueurs, capables d’évoluer au haut niveau. Après il faudra pérenniser les résultats pour s’installer en ProD2, pour attirer un peu plus de partenaires, afin d’aller un peu plus haut et de conserver ses jeunes talents.

Le club a formé récemment des internationaux comme Morgan Parra, Julien Bonnaire ou Yann David, pourtant il évolue en ProD2, comment l’expliquez-vous ?

Tout le monde sait très bien que le niveau professionnel a énormément augmenté. On est, à Bourgoin, dans un bassin économique proportionnel à celui d’une petite ville et d’un petit club. On sait très bien que le très haut niveau est parfois difficile. Je pense que le club a une volonté de pérenniser en ProD2 avant de viser plus haut, et la réalisation de ce projet passe bien évidemment par sa formation. Après il faudra pouvoir, financièrement, conserver ces jeunes.

Et pourquoi le CSBJ n’arrive pas à conserver ses talents ?

D’autres clubs ont énormément de moyens alors ils ne choisissent pas la formation. Quand on n’a pas de moyens on doit en passer par là, de nombreux jeunes partent alors il faut en former d’autres… C’est un cercle vicieux.

Vous avez un effectif très jeune, comment abordez-vous cette saison ?

La moyenne d’âge est inférieure à 25 ans (N.D.L.R. 26,4 en réalité). Il va falloir qu’on mette en place un projet de jeu, un projet sportif auquel tout le monde adhère, c’est notre priorité. On a fait des liens avec les entraîneurs du groupe Espoirs ce qui a permis aux jeunes de s’entraîner avec nous. On a fait une préparation a plus de cinquante joueurs ce qui nous permet d’établir un projet de jeu auprès du club, et non pas uniquement du groupe professionnel.

Des Espoirs pourraient faire des feuilles de match dès cette saison ?

Pour l’instant on a essentiellement travaillé physiquement donc on les observe sur le plan physique et les espoirs n’ont repris que depuis huit jours (N.D.L.R. Au 4 août) donc ça paraît difficile de savoir où ils en sont. Mais après on va les intégrer progressivement et on verra si quelques individus ont le potentiel pour éclore. Le joueur est considéré sur différents éléments : le physique, la technique mais aussi le mental. Donc on les évaluera, avec l’aide du staff du groupe Espoirs, et ensuite on les intégrera, très certainement, au groupe professionnel pour savoir ce qu’il en est.

Lorsqu’ils vous ont recruté, les dirigeants vous ont-ils demandé de vous appuyer sur la formation ?

Alors on m’a d’abord expliqué qu’il y avait une volonté de construire quelque chose, ce qui m’a intéressé. Et évidemment il y a une relation forte entre les jeunes et le groupe pro à Bourgoin, puisque de nombreux sont en passes de devenir professionnels. On va donc essayer de mettre en place un projet sportif, un projet de jeu pour construire quelque chose. Ça ne va pas se faire en un mois ou en trois mois, mais c’est la volonté du club et le discours que m’ont tenu le président et Camille Levast, et c’est ce qui m’a intéressé.

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti.

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