Biarritz-Aurillac les réactions

Benoît August (entraîneur du Biarritz Olympique) :

«C’est un coup sur la tête mais pas un coup d’arrêt. Il faut se remettre au travail et aller à Montauban avec des ambitions et on fera un premier bilan après 4 matchs. La touche nous coûte cher. On a eu beaucoup de débauche d’énergie en défense, on a récupéré des pénalités mais quand on se rapprochait des lignes adverses on perdait des ballons en touches et c’est vrai que ça nous a mis dans le dur pour mettre notre jeu en place. Au niveau des mêlées, on voit qu’elles ne sont plus vraiment arbitrées, et plus ça va plus on va se diriger vers des mêlées de rugby à XIII. Pour finir, je le répète mais on a pas été assez bons en touche, on a perdu trop de ballons et on a été incapables de prendre un lancé adverse. On a été trop friables. On a manqué de précision. Est-ce que c’est inquiétant ? Forcément, ce n’est pas rassurant ; il y a eu un gros point noir avec la conquête en touche qui n’a pas du tout marché. Rajoutez à ça, les nombreux ballons rendus, les fautes, les mauvais choix et à la sortie cette équipe d’Aurillac était très en place et a produit un jeu très intéressant.»

Flavien Nouhaillaguet (N°8 d’Aurillac) :

«On avait à cœur de bien commencer cette saison. Le hasard fait qu’on démarre par le même match que la saison passée. On était venus mourir à un point la saison dernière, où personne ne nous attendait, et cette année alors qu’on était attendus on a répondu présents, on a réussi à envoyer du jeu, surtout en première mi-temps. On a disputé le rugby qu’on aime faire à Aurillac. Un rugby de mouvement et ça s’est super bien passé, on a fait vingt bonnes premières minutes, après les Biarrots ont bien réagi, ils ont vite recollé au score, on s’est fait un peu peur et puis voilà, cette solidarité cantalienne a fait qu’on a réussi à ne rien lâcher jusqu’à la dernière minute et on a réussi a tenir le score jusqu’à la fin. Cette année, on a comme objectif de conserver un niveau constant et si on arrive à jouer à ce niveau tous les week-ends je pense que la saison sera réussie. C’est une grosse satisfaction, les biarrots n’ont eu que des miettes de lancement. J’espère qu’on va réussir à bâtir cette saison sur quelque chose de solide, sur de la confiance et des certitudes, sur notre jeu, sur notre touche. Mais je pense qu’il y a encore un peu de boulot en mêlée, même si on est tombé sur un gros morceau mais oui c’est sûr que c’est toujours bon de commencer par une victoire et de construire sur du positif. C’était quand même dur, notamment avec ce public qui poussait et les biarrots qui nous mettaient des coups de boutoirs... Cela se joue vraiment à peu de choses, ça peut tourner d’un côté comme de l’autre, heureusement, on a réussi à garder notre discipline même si c’est pas ce qui a fait notre fort aujourd’hui, notamment juste avant la mi-temps et en début de seconde période, c’est d’ailleurs ce qui leur a permis de revenir jouer chez nous et là les fantômes du passé son ressortis mais on les a bien combattus et ça nous a souri aujourd’hui. Finalement, la match de la saison dernière nous a souri, on savait où on allait et comment on allait être reçu, parce qu’en se faisant peur l’année derrière ils nous attendaient cette année.»

Jakobus Kemp (centre et capitaine d’Aurillac) :

«Ce match c’est un peu la revanche de la saison passée. On est venus avec beaucoup d’enthousiasme, on voulait montrer quelque chose, on est bien revenus malgré un moment de relâchement avec quelques fautes de notre part. Il faisait très chaud, cela ne nous a pas trop aidés non plus mais malgré tout, on se sentait assez biens derrière, il y avait de l’espace au large.J’espère que c’est un match-référence. Notre solidarité fait qu’on a gagné aujourd’hui.»

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti