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Le Chardon pique-t-il encore?

Par Simon Valzer
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    Le Chardon pique-t-il encore?
Publié le Mis à jour
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Avec une équipe remaniée, les Écossais de Vern Cotter ont tenu tête aux redoutables Irlandais de Joe Schmidt, les poussant même dans leurs derniers retranchements en fin de rencontre. La semaine suivante, ils se sont imposés en Italie. Alors, que doivent craindre les Français de ce nouveau XV du Chardon ?

Peu auraient parié sur pareil scénario. Les Irlandais avaient imposé leur loi la semaine précédente face aux Gallois à Cardiff. Les Écossais, eux, disputaient leur premier match amical, à l’extérieur de surcroît. L’affiche fleurait la correction. Et pourtant… il n’en fut rien. Menés à la mi-temps, les hommes de Vern Cotter ont ensuite repris le score par deux fois dans le second acte (7-12 à la 43e, puis 21-22 à la 65e). Finalement, les Irlandais n’ont dû leur salut qu’à un essai de Luke Fitzgerald, transformé par Ian Madigan à dix minutes de la fin. Au terme de la rencontre, les observateurs de la presse anglo-saxonne étaient unanimes : les sourires n’étaient pas forcément dans le camp des vainqueurs, mais bien chez ceux des vaincus.

Alignement performant

À défaut d’être suffisamment puissants pour le jeu direct, les joueurs du Chardon sont à l’aise dans les airs. Avec un alignement articulé autour de trois sauteurs, les deuxième ligne Hamilton et Gilchrist et le numéro huit David Denton, les hommes de Cotter ont trouvé la parade pour éviter le géant vert Devin Toner. Ils se sont montrés également efficaces dans la construction des mauls après touche, comme en témoigne leur essai à la 43e minute. Deux charges rageuses des piliers Grant et Welsh plus tard, le demi de mêlée Pyrgos trouvait un trou de souris pour aplatir derrière la ligne. Simple, et efficace. Par ailleurs, le XV du Chardon s’est montré sérieux en conquête, un secteur qui lui a trop souvent fait défaut par le passé. Avec neuf lancers assurés une mêlée stable, les Écossais ont pu exploiter correctement toutes leurs munitions. Et au vu de la qualité des joueurs qui peuplent leur ligne de trois-quarts, on peut dire que ces derniers ont donné le tournis à la défense irlandaise.

Un jeu expansif

Car si le rugby n’est pas un jeu qui se réduit à une analyse statistique, les chiffres de la rencontre traduisent bien le jeu expansif voulu par le sélectionneur Vern Cotter : avec seulement treize coups de pied, 189 passes, 143 courses et 454 mètres gagnés balle en main, les Écossais ont fait feu de tout bois. Autres chiffres qui marquent, ils ont réalisé 11 passes après contact, et battus 21 défenseurs. Conscients qu’ils ont une équipe légère et inadaptée à la guerre des tranchées, les Écossais misent sur le rythme. Une cadence qu’ils ont eu plus de mal à tenir face à l’Italie, la semaine dernière… mais ils ont néanmoins quitté Turin en vainqueurs (16-12). Le match retour, face à ces mêmes Transalpins, sera forcément regardé de près par le staff du XV de France.

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