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Le dernier Everest de Dusautoir

Par Jérémy Fadat
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    Le dernier Everest de Dusautoir
Publié le Mis à jour
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Simple soldat en 2007, déjà capitaine en 2011, le flanker Thierry Dusautoir va débuter sa troisième Coupe du monde ce samedi face à l’Italie. Et tenter de relever le dernier grand défi de sa carrière : être champion du monde.

Par Jérémy FADAT, envoyé spécial

Un sommet. Pour la troisième fois de sa carrière, le capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir, va vivre ce qui s’apparente comme le plus grand des événements pour un rugbyman. Pour la dernière aussi. « J’ai bien conscience qu’il n’y en aura pas d’autres », livrait-il, ce vendredi, à la veille de l’entrée des Bleus dans le Tournoi face à l’Italie à Twickenham. Autant dire que cela change sa façon d’aborder les choses, tel qu’il le reconnaît lui-même : « Je vais me lancer dans cette aventure en mettant toutes mes forces dans la bataille. J’ai envie d’en profiter, comme lors des dernières Coupes du monde. Mais c’est un événement tellement particulier. J’ai la chance de participer à une troisième édition. En faire déjà une, c’est quelque chose de génial. Alors trois... Beaucoup de très grands joueurs n’ont même pas eu l’honneur de pouvoir en connaître une seule. » Mais alors, comment se manifeste le sentiment si singulier qui se dégage d’un ultime et immense défi au bout d’un parcours personnel immense. « Déjà par le fait d’apprécier les conférences de presse de veille match, sourit Dusautoir. Normalement, ce n’est pas ma spécialité mais je veux prendre tous les instants pour en faire des souvenirs. »

« Aller chercher le plus beau trophée »

Surtout, le capitaine le plus capé du rugby français a pour mission d’amener les siens là où ils n’ont jamais été. En haut des escaliers, derrière la finale, pour soulever le trophée Webb-Ellis. Demi-finaliste en 2007, finaliste en 2011, le flanker toulousain veut cette fois franchir la dernière marche qui le sépare du Graal : « J’ai beau vouloir profiter de chaque moment, le plus grand des moments, c’est quand on se trouve sur le terrain, devant 80 000 personnes, assure-t-il. Et surtout celui où on peut aller chercher le plus beau trophée qui puisse exister dans notre sport. » Une obsession. Laquelle n’a fait que grandir ces derniers jours chez ce compétiteur hors pair : « C’est important de commencer. Cela fait un certain temps qu’on y pense tous. Il me tarde d’entrer dans cette Coupe du monde. Je sens l’enthousiasme du groupe car nous sommes dans une phase d’attente depuis dix ou quinze jours. »

« Je n’ai jamais gagné à Twickenham avec l’équipe nationale »

C’est ce samedi que lui et ses coéquipiers pourront l’évacuer, dans l’une des antres les plus mythiques de ce sport. « On a l’habitude de dire que Twickenham, c’est le temple du rugby anglais et même mondial puisque ce sport a été inventé ici. C’est déjà un privilège de fouler cette pelouse et j’espère qu’on sera à la hauteur. Je n’y ai jamais gagné avec l’équipe nationale. » Voilà encore un autre défi qui l’attend. Même s’il tempère : « Pour moi, ce stade est associé à l’Angleterre alors ça va faire bizarre d’y affronter une autre nation. Ce sera quelque chose de différent. » Alors il faudra y revenir. Pour battre le XV de la Rose cette fois en phase finale.

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