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Tincu : « Si on prend une branlée, ça nous plomberait la suite... »

Par Marc Duzan
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    Tincu : « Si on prend une branlée, ça nous plomberait la suite... »
Publié le Mis à jour
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L’ancien talonneur de l’USAP, aujourd’hui entraîneur des avants de la Roumanie, retrace son parcours et décrypte le prochain match de ses hommes, face au XV de France.

Racontez-nous votre histoire…

Je suis né dans le Nord de la Roumanie, non loin de la frontière moldave et de Cluj, la plus grosse ville universitaire du pays. J’ai démarré le rugby au lycée, à quinze ans, au poste de numéro 8. Puis on m’a fait comprendre que j’étais trop petit pour occuper le poste. Quatre saisons plus tard, je suis alors passé talonneur…

À quoi votre enfance a-t-elle ressemblé ?

Mes parents possédaient une ferme dans un tout petit village. Comme tous les paysans roumains, nous élevions nos animaux pour les manger, pas pour les vendre. Mon père ne voulait pas, au départ, que je devienne rugbyman professionnel. Il souhaitait que je reprenne la ferme familiale, ou que je devienne professeur. Quand le rideau de fer est tombé, j’ai pourtant voulu voir autre chose. Je souhaitais voyager, découvrir le monde.

Et alors ?

J’ai d’abord poursuivi des études de STAPS à l’université de Cluj. Puis j’ai profité d’un échange Erasmus pour m’installer à Rouen (Normandie). Le club local m’a alors contacté. Je n’ai plus jamais quitté la France. Aujourd’hui, je vis toujours à Canet-en-Roussillon (Pyrénées Orientales).

En famille ?

Oui, aux côtés de ma femme et de mes deux filles. J’ai rencontré mon épouse à Rouen. Elle est Française et à la maison, nous ne parlons que Français.

« j’étais déjà entraîneur-joueur lors de la dernière Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande…»

Comment vous êtes-vous retrouvé dans le staff technique roumain ?

À la fin de ma carrière, en juin 2012, j’ai fait une formation d’entraîneur à Marcoussis. Pour intégrer le centre fédéral, je devais pourtant coacher une équipe de niveau Fédérale 1, au minimum. La fédération roumaine m’a alors proposé d’intégrer le staff. Ça tombait bien et j’ai aussitôt accepté. Mais vous savez, j’étais déjà entraîneur-joueur lors de la dernière Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande…

Pourquoi ?

À l’époque, nous avions quelques soucis avec le sélectionneur Steve McDowell (ancien pilier des All Blacks, champion du monde en 1987, N.D.L.R.). Il était arrivé en Roumanie comme préparateur physique de la sélection avant d’en devenir le patron sportif. Mais le courant avait du mal à passer avec certains joueurs. J’ai donc pris le relais. Au moins devant.

Vous débutez mercredi soir votre Mondial. Quel est votre objectif face à l’équipe de France ?

Je ne vais pas vous dire qu’on veut battre les Bleus. Nous voulons seulement faire un match plein, tenter de rivaliser en conquête et sur les impacts. Si on prend une branlée, ça nous plomberait pour le reste de la compétition. Franchement ce n’est pas évident de commencer le Mondial en affrontant les finalistes de la dernière édition. Surtout lorsque l’on prend les Irlandais six jours plus tard…

Quels sont les points forts de la sélection roumaine ?

Sur les trois dernières années, nous avons démontré de réelles aptitudes en défense et en conquête. Le gros point négatif, cela reste néanmoins la discipline…

Quid de votre ami, Ovidiu Tonita, la tête de proue de cette équipe ?

Ovidiu va disputer sa cinquième coupe du Monde ! Il n’avait pas 19 ans quand il fut sélectionné dans le squad roumain en 1999. Il avait été boudé par les coachs des moins de 20 ans, avant de taper dans l’œil du sélectionneur de l’époque. Quelle histoire, hein ?

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