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1995 : la bataille de Boet Erasmus

Par Jérôme Prévot
  • 1995 : la bataille de Boet Erasmus
    1995 : la bataille de Boet Erasmus
Publié le Mis à jour
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Ils n’ont pas battu les Boks chez eux mais ils ont participé à la plus grosse bagarre de l’histoire du Mondial. Un moment historique pour la génération dorée.

Mondial 1995 : les Canadiens se retrouvent dans la même poule que le pays organisateur, l’Afrique du Sud et l’Australie tenante du titre. Leurs chances de qualification semblent très minces mais ils décident de jouer crânement leur chance sans se laisser impressionner par la réputation de leurs adversaires. Pour la dernière journée, ils affrontent les Springboks à Port Elizabeth et ce duel va rester dans les mémoires. Déjà le match est retardé de 45 minutes à cause d’une panne de courant, les débats sont rudes avec un très gros engagement physique et quelques prises de bec entre Van der Westhuizen et Colin Mckenzie. Les Canadiens sont dominés en rugby pur mais rivalisent dans l’agressivité et puis en deuxième période, le Springbok Pieter Hendricks et le Canadien Winston Stanley se prennent au col entre la ligne de touche et les panneaux publicitaires. A priori rien de très grave et alors que tout semble se calmer, l’arrière canadien Scott Stewart arrive comme un boulet de canon pour frapper Hendricks derrière la tête.

Pour les Springboks, l’affront est énorme pas question de laisser passer une telle brutalité sans réagir. L’échauffourée éclate avec le talonneur James Dalton qui accourt pour venir en aide à son coéquipier, s’en suite une bagarre d’anthologie qui fait voler les panneaux Visa et Famous Grouse sous les clameurs du public. L’arbitre irlandais McHugh qu’on sent totalement dépassé finit par donner son avis, il expulse Dalton, mais aussi les Canadiens Rees et Snow qui n’ont rien fait de particulier sinon se trouver au milieu de la mêlée. Bizarrement, Stewart échappera à toute forme de sanction alors que son rôle avait été évident dans le déclenchement des hostilités. Après coup Hendricks et Dalton seront bannis pour le reste de la compétition, l’absence de Hendricks fait les affaires de Chester Williams, l’ailier de couleur qui devient un héros national en marquant quatre essais en quarts contre les Samoa et confortera le mythe de la nation arc-en-ciel. Les Canadiens reviennent à la maison plus tôt qu’en 1991 mais avec le sentiment d’avoir lutté jusqu’au bout contre les futurs champions du monde. Ce fut le dernier match de la génération dorée.

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