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De Villepreux à Dan Biggar, qu’est-ce qui a fait évoluer les pénalités ?

Par midi olympique
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    De Villepreux à Dan Biggar, qu’est-ce qui a fait évoluer les pénalités ?
Publié le Mis à jour
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Si au moment d’aborder les gestes qui précèdent une pénalité on pense automatiquement à Jonny Wilkinson, on oublie finalement que c’est un Français qui a fait évoluer la routine qui était celle des buteurs avant les années soixante.

Bien avant qu’on admire la position assise de Jonny Wilkinson ou la « danse » de Dan Biggar qui précèdent leurs coups de pied, il fut une époque où les buteurs tapaient aux perches avec la pointe de leurs chaussures. Une technique qui évoluera pendant les années soixante avec l’arrivée d’un jeune buteur, issu de la filière du football : Pierre Villepreux. « Au départ quand j’ai commencé à taper sur le côté ce fut déjà une petite révolution. Tout le monde tapait de la pointe et en tapant sur le côté j’ai un peu créé la mode. Alors après, chaque joueur s’est organisé pour, avec cette technique, trouver les marques qui lui allaient le mieux. Mais c’est à cette époque qu’on a vu des gars taper différement, en se mettant dans une position opposée au ballon. Par la suite d’autres ont commencé à incliner leurs ballons pour gagner en précision. Finalement, chacun a développé une technique, un « rituel » bien personnel. » Une évolution technique qui s’est répandue puisqu’aujourd’hui plus aucun botteur ne prend le ballon de la pointe du pied, mais s’inspire du modèle des coup-francs en football, où les tireurs s’excentrent de leur ballon et frappent le cuire avec l’intérieur du pied, avec ce qu’on appelle même le « coup de pied ».

Ce n’est pas parce qu’on fait du Wilkinson dans la préparation qu’on touche à l’excellence

Si Pierre Villepreux a dit avoir fait évoluer la technique des buteurs, il admet qu’en revanche il ne suivait pas réellement de routine au moment de frapper la balle. « Je me mettais mentalement dans la tête la trajectoire du ballon. Avant de m’élancer je voyais la balle passer entre les poteaux. Mais je n’avais pas spécialement besoin de marques, de gestes pour botter, comme ça peut-être le cas chez certains buteurs. Celui qui a révolutionné ça, c’est quand même Jonny Wilkinson. Il a fait de sa routine une vraie messe. Un positionnement bien orchestré qui par la suite été copié. Mais ce n’est pas parce qu’on fait du Wilkinson dans la préparation du coup de pied qu’on va aller vers l’excellence. Il faut que chacun s’approprie sa propre méthode. » Mais alors comment expliquer que certains joueurs se réfèrent à une routine alors que d’autres se concentrent simplement sur l’aspect technique de la frappe ? « Parce que c’est un moyen de se donner confiance. Les petits gestes avant de botter c’est une sécurité pour le joueur afin de se mettre dans la tête que le ballon va passer. Et à partir du moment où la réussite est présente et bien les joueurs intensifient ça, tout simplement. Ce qui est important dans le coup de pied ce n’est pas le rituel, ça ne veut rien dire. Ce qui est important c’est le positionnement du pied d’appui au moment du shoot. Chacun le met en place chacun en fonction de sa personnalité, de sa manière d’appréhender le coup de pied. » Peu observée auparavant et désormais hypermédiatisés la « routine » des buteurs serait donc plus un appui psychologique qu’une qualité technique. Pierrick Ilic-Ruffinatti

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