Abonnés

Lancaster et ses fantômes

Par Emmanuel Massicard
  • Lancaster et ses fantômes
    Lancaster et ses fantômes
Publié le Mis à jour
Partager :

L'humeur en berne. Une fois n'est pas coutume, nous n'applaudirons pas la défaite anglaise. Sorti du Mondial avant le sprint final, le XV de la Rose est tombé face à une merveilleuse équipe australienne. Sans regret, ou presque. Logique, tout était joué, écrit, depuis la semaine dernière. Depuis, que Lancaster avait arrêté son groupe de 31, sans caractère. La pression était trop forte  

La poule de la mort a livré son verdict sans attendre l'ultime journée des matchs de poule. Sentence définitive pour les Anglais battus pour la deuxième fois en huit jours, victime de l'efficacité, du brio et tout simplement du talent des ouvreurs adverses (Dan Biggar pour le Pays de Galles et Bernard Foley pour l'Australie) quand Owen Farrell, le stratège anglais, était pour sa part incapable d'éclairer le jeu de la Rose.

Trop facile, le raccourci ? Peut-être si l'on considère les lacunes anglaises (en défense auprès, physiquement dans les duels, offensivement pour s'adapter à la rush défense, en mêlée, dans les rucks...). Plus certainement au regard de la faute grossière commise par Farrell après l'heure de jeu, hier soir à Twickenham, qui scella le destin d'une formation au bord du gouffre depuis de longues minutes. Comment ne pas regretter le choix de Stuart Lancaster d'avoir cédé à la pression lancinante qui entourait ses hommes, finissant par muscler son jeu du milieu de terrain la semaine dernière face aux Gallois plutôt que d'assouvir son ennivrante quête de vitesse avec George Ford, Luther Burrell et Jonathan Joseph associés jusqu'au bout du rêve. Le sélectionneur anglais s'est finalement brûlé les ailes, associant Farrell et ses golgoths (Brad Barritt et Sam Burgess) pour chasser la pression. Lancaster et ses fantômes...

A croire, justement, que cette lancinante pression pesant sur les épaules des soldats de la Rose était depuis longtemps devenue insupportable pour le sélectionneur qui s'est ainsi transformé en chasseur de sales gosses (Dylan Hartley et Manu Tuilagui furent priés de rester chez eux), faisant preuve enfin d'un jeunisme sans borne pour mieux contrôler son groupe et son destin. Raté. L'Angleterre s'est écroulée, faute de caractère, d'expérience et de leaders.

Les espoirs du jour camperont assurément les premiers rôles dans quatre ans, parmi les légitimes favoris. Trop tard pour certains dont l'heure sera passée sans attendre la fin de l'automne. Trop tard, on vous dit.           

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?