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1997, annus horribilis

Par midi olympique
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    1997, annus horribilis
Publié le Mis à jour
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Comment choisir une autre année pour décrire l’incroyable passage à vide de cette grande nation du rugby qu’est l’Irlande. Deux petites victoires, une dernière place dans le Tournoi et des déroutes historiques face à l’Angleterre et l’Italie.

Avant de débuter ses 5 Nations, l’Irlande affrontait l’Italie, pas encore intégrée au Tournoi, pour un test-match le 4 janvier 1997. Le XV du Trèfle nourrissait de belles ambitions après un stage au Portugal de plusieurs jours. Une simple préparation pour les hommes du manager Pat Wheelan, résolument optimiste en conférence de presse : « Si nous ne battons pas l’Italie, nous n’aurons aucune excuse car jamais une équipe d’Irlande n’a été aussi bien préparée. » Au coup de sifflet final, la Squadra azzurra s’impose pour la première fois en terre celte (37-29) replongeant de fait l’Irlande dans ses travers. Lansdowne Road n’est pourtant pas prêt d’en avoir fini avec les désillusions.

La cuillère de bois dans le Tournoi

La France vient s’y imposer en ouverture du Tournoi (32-15). Néanmoins, après la victoire d’un souffle à Cardiff (26-25), le peuple irlandais se remet soudainement à croire en son équipe, alors que l’Angleterre des Simon Shaw, Laurence Dalaglio ou Andy Gomarsall débarque. Pour la première fois depuis soixante ans, le « God save the Queen » est applaudi à Lansdowne Road, une politesse appréciée par l’Angleterre au point qu’elle aille infliger à l’Irlande un cinglant 46 à 6. Une débâcle constituant, aujourd’hui encore, le plus gros écart de points entre les deux frères ennemis. Il faut se rendre à l’évidence, le rugby prôné par la Fédération, loin de ce professionnalisme si ardemment rejeté, ne peut plus lutter. Une nouvelle déconvenue plus tard, à Murrayfield face à l’Écosse (38-10) et l’Irlande s’en va décrocher la cuillère de bois le 1er mars 1997.

À peine le temps de digérer l’humiliation, pour voir la meilleure équipe du monde, les All Blacks, poser leurs valises à Dublin le 15 novembre. À la surprise générale, après une demi-heure de jeu, l’Irlande mène 15 à 11 grâce à deux essais du talonneur Keith Wood. Pourtant, le rêve d’un exploit va bien vite se transformer en cauchemar. La suite du match n’est qu’un long cavalier seul des Blacks, cinquante-deux points en cinquante minutes pour une victoire finale 63-15. Les observateurs de l’époque se demandant même si le XV du Trèfle avait touché ne serait-ce qu’un ballon après la 30e minute. La victoire, quinze jours plus tard, sur le Canada n’effacera pas les stigmates d’une année noire qui devait se conclure comme elle avait commencé, par une défaite contre l’Italie, cinq jours à peine avant Noël (37-22). P.-O. C

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