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Les Blacks veulent oublier 2007

Par Marc Duzan
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    Les Blacks veulent oublier 2007
Publié le Mis à jour
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Traumatisés par leur dernier match au Millennium face aux Français, les All Blacks ont toutefois besoin de monter en puissance, s’ils veulent chasser les fantômes de 2007...

Nul n’a oublié ces terribles images. Celle de Richie McCaw, la tête dans les mains, en pleurs, face à près de deux cents journalistes stupéfaits. Le regard noir de Graham Henry. La détresse de tout un peuple, à l’autre bout du monde. Le 6 octobre 2007, les Bleus de Bernard Laporte et Raphaël Ibanez sortaient dont les grands favoris au titre du Mondial en France (20 à 17). Pour les All Blacks, le séisme qui suivit la défaite la plus surprenante de la compétition fut d’une puissance jamais égalée depuis, en Nouvelle-Zélande. S’il n’avait pas ce jour-là recensé seize erreurs d’arbitrage de Monsieur Barnes, Graham Henry ne serait parvenu à sauver sa tête. Huit ans plus tard, Steve Hansen - alors adjoint de Henry - n’a rien oublié du cauchemar. Il confie : « Nous étions trop arrogants, à l’époque. Nous ne pensions pas que nous pourrions perdre un match. Surtout pas à ce stade de la compétition. Notre poule avait été trop facile. Nous ne nous étions pas préparés à disputer une rencontre d’une telle intensité.» Aujourd’hui vaccinés contre tout excès de confiance, les All Blacks ont juré à leurs pères de faire oublier, samedi après-midi, l’une des plus tristes soirées de leur histoire.

Prenables, ces Blacks ?

Sont-ils favoris ? Indéniablement. Et s’il existe aujourd’hui un monde entre le XV de France et les champions du monde en titre, il serait fallacieux d’affirmer que ces All Blacks sont invincibles. Et si les trois-quarts néo-zélandais restent ahurissants de vitesse, de puissance et de créativité, les avants posent en revanche question. Déjà malmenés face au pack des Pumas en début de compétition, les hommes de Steve Hansen ont une nouvelle fois souffert dans le combat collectif, dès lors que les Tonguiens décidaient de privilégier l’axe du terrain, de dérouler un maul pénétrant ou faire l’effort en mêlée fermée. En clair, ces All Blacks ne sont pas invincibles. Par rapport à la campagne de 2011, on jurerait même qu’ils sont moins forts et pleurent plus qu’il n’y paraît l’agressivité vache de Brad Thorn, l’un des plus grands deuxième ligne de tous les temps. C’est possible, alors ? La magie du sport dit que oui. La raison jure du contraire.

Par Marc DUZAN, envoyé spécial

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