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L’embryon d'une révolte française

Par Vincent Bissonnet
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    L’embryon d'une révolte française
Publié le Mis à jour
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Le XV de France annonce vouloir se prendre en mains pour forcer son destin. Mais comment ? Quels arguments avancent-ils ? Quel est leur discours ?

Les Bleus de 2015 seront-ils capables d’imiter leurs aînés de 1999, 2007 et 2011 ? Autrement dit, se relever dans la difficulté et se rebeller pour dominer ou au moins rivaliser avec les grands favoris néo-zélandais. Le passé comme raison d’espérer. Nicolas Mas tempère immédiatement les ardeurs : « Tout le monde cherche à comparer mais je n’aime pas trop ça, tranche le pilier droit. Chaque Coupe du monde a ses vérités. »

On n’en attend pas moins de la part de cette nouvelle génération une révolte après la déculottée irlandaise et avant le défi all black. Ce mardi matin, les Tricolores ont en tout cas voulu afficher un visage conquérant. « Il faut se prendre en mains », exhorte Sébastien Tillous-Borde. « Tout le monde doit se bouger », encourage Brice Dulin. Cette tentative de rebond a débuté dimanche soir, dans les coulisses du Millennium Stadium, quelques minutes après la sévère défaite infligée par le XV du Trèfle : « Après le match, il y a eu une réunion entre les joueurs », explique le demi de mêlée. Une première, mais sûrement pas la dernière : « Tout au long de la semaine, ce sera la même chose. »

Dulin : « Ce n’est pas en étant minimaliste… »

Les Bleus annoncent vouloir forcer leur destin pour réaliser un authentique exploit. « S’il y a une réaction collective et individuelle, je pense que l’on pourra s’en sortir. » Mais comment ? En se disant les quatre vérités ? En se promettant monts et merveilles ? De cette semaine de travail et de vie collective, ils entendent avant tout endurcir leur foi collective : « Il faut croire en nous, c’est le plus important. Et déclencher quelque chose. » « Nous avons tous envie de montrer que cette équipe a du caractère, clame Nicolas Mas. Elle est passée par des moments très difficiles. Si elle n’avait pas été soudée, elle n’en serait pas là aujourd’hui. Nous connaissons notre valeur. » Le mental, une condition sine qua non pour espérer exister.

Mais face à Dan Carter, Richie Mc Caw et compagnie, cette seule arme ne pourra suffire. Les Bleus devront franchir un voire plusieurs caps dans leur exploitation du ballon et dans leur gestion globale. Pour gagner, il faudra créer, tenter, marquer… « Ce n’est pas en étant minimaliste, en rendant le ballon et en passant le temps à défendre comme dimanche dernier que nous allons nous en sortir », reconnaît Brice Dulin. L’équipe de France, timorée, maladroite, peut-elle soudainement se révéler joueuse ou tout du moins efficace et inspirée ? Benjamin Kayser y croit dur comme fer : « Cette équipe n’a pas encore donné le maximum. » Au moins, avec les quatre ou cinq changements prévus, les Bleus bénéficieront de sang neuf et d’un possible effet de surprise. On se rassure comme on peut…

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