Abonnés

Rétro : 2000, la France en quarts

Par Didier Navarre
  • Rétro : 2000, la France en quarts
    Rétro : 2000, la France en quarts
Publié le Mis à jour
Partager :

Cette année-là, l’équipe de France avait disputé les quarts de finale face à la Nouvelle-Zélande avec une majorité de joueurs amateurs et semi professionnels. Une performance qui était une bouffée d’oxygène pour la discipline.

En cette année 2000, l’Angleterre accueille la Coupe du monde. La France treiziste vibre, jubile et pour cause, la fédération internationale lui a confié l’organisation de tous les matchs de sa poule qui se disputeront sur son sol. La poule, elle est particulièrement relevée avec l’Afrique du Sud, le Tonga et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Trois adversaires qui selon les observateurs sont coriaces. À vrai dire, les chances françaises sont minces pour accéder aux quarts de finale. Ils devront obligatoirement remporter deux matchs, ce qui est loin d’être évident puisqu’à cette époque, la majorité des joueurs a un statut d’amateur amélioré ou celui de semi-professionnel. Il y a tout de même du talent dans ce groupe et plus particulièrement du côté des Villeneuvois qui dominent le championnat. Les Julien Rinaldi, Fabien Devvechi, Romain Sort, Frédéric Banquet sont les vedettes de ce groupe. Il y a aussi le jeune centre toulousain, Jean-Emmanuel Cassin, les Saint-Gaudinois : Claude Sirvent, Arnaud Dulac et l’emblématique capitaine du XIII catalan Pascal Jampy qui sont aussi des valeurs sûres de ce groupe.

LE SURSAUT FACE AU TONGA

Pour l’ouverture de l’épreuve, le 28 octobre, les Tricolores montent à la Capitale. Au stade Charléty, ils sont opposés à la Papouasie-Nouvelle – Guinée, le favori de la poule. Contre toute attente, les Français mènent (16-0) avant la pause. En seconde période, la belle machine française se dérègle. La Papouasie dans le sillage de son emblématique ouvreur Adrian Lam parvient à prendre l’initiative de la partie. L’écart de seize points finit par fondre comme neige au soleil. Au final, les Papous s’imposent 23 à 20. Après cette rencontre, les Français n’ont plus le choix. Ils doivent impérativement battre le Tonga et l’Afrique du Sud.

Le 1er novembre au stade Albert-Domec de Carcassonne, la France est au pied du mur face aux Tonguiens. Ces derniers larges vainqueurs de l’Afrique du Sud (66-18) ont la faveur du pronostic. Ce jour-là, l’équipe de France joue à la perfection. Elle est totalement décomplexée et ouvre la marque (6-0) par Claude Sirvent. Avant la pause, elle augmente son capital point par l’arrière David Banquet (12-0). En fin de match, elle porte le coup de grâce par Arnaud Dulac qui scelle le score (28-8).

Au final, le public carcassonnais rend un vibrant hommage à ce groupe qui a été vraiment à hauteur de l’évènement. La qualification passe obligatoirement par un succès face à l’Afrique du Sud la lanterne rouge de cette poule. À Albi, le dimanche 5 novembre, les Sud-Africains sont balayés 56 -6 devant 10 000 spectateurs enthousiastes. La France est ainsi qualifiée pour les quarts de finale.

Malheureusement, elle tombe sur une excellente formation néo-zélandaise. Cette dernière s’impose largement 54 à 6 à Castleford. Mais, l’objectif a été atteint celui de disputer les quarts de finale. De plus, les matchs organisés par la fédération française ont été un joli succès populaire.

Cette Coupe du monde 2000, elle reste un excellent souvenir pour Ivan Grésèque, le manager de l’époque « Nous avons vécu cinq semaines extraordinaires avec ce groupe. À l’époque, l’équipe de France était en construction. Le groupe était jeune. Il fallait obligatoirement disputer les quarts de finale pour redonner un peu d’éclat à notre discipline. Le match face au Tonga fut un moment extraordinaire. Cependant j’ai encore un petit regret. Nous perdons de peu face à la Papouasie. En cas de victoire, nous aurions joué contre le Pays de Galles en quart de finale. C’était un adversaire moins coriace que la Nouvelle-Zélande. Qui sait ! Nous aurions peut-être disputé la demi-finale ? Il faut souligner qu’à l’époque. Un seul joueur était professionnel, c’était Jérôme Guisset qui évoluait à Warrington. » D. N.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?