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Vite, vite Guy Novès....

Par midi olympique
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    Vite, vite Guy Novès....
Publié le Mis à jour
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La pauvreté du jeu tricolore, le manque de combativité, de dépassement de soi, vous avez été nombreux à réagir aux faibles prestations de l’équipe de France dans ce Mondial...

Georges GONZAGA

Il paraît que la France est une nation majeure du rugby ! Ah bon ! Après la raclée reçue des mains et des pieds des Blacks l’affirmation prête à sourire n’est-ce pas ! Il paraît que la France a le meilleur championnat domestique ! Ah bon ! Ce sont surtout les stars de l’hémisphère Sud recrutées à prix d’or qui lui donnent un peu de brillant. Et pendant ce temps-là nos espoirs font banquette. Merci M. Boudjellal, Laporte et consorts. Résultat : le XV de France est un champ de ruines… le seul espoir à moyen terme étant qu’un nombre non négligeable de joueurs de l’hémisphère Sud acceptent d’évoluer au moins trois ans sur les pelouses de l’Hexagone pour avoir le droit comme Spedding ou Kockott de porter le maillot tricolore. Le constat est accablant.

Frank PERRIN

Une déroute que dis-je une Bérézina 62 à 13 qui l’eut cru ? Avec d’un côté un quinze bleu sur la défensive, maladroit et en face un quinze noir étincelant et mort de faim. Deux mondes nous séparait ce samedi ou plutôt deux hémisphères mais que cela soit en termes d’impact, de vitesse d’exécution, de technique individuelle et de fond de jeu la France n’a presque jamais montré sa capacité à être la meilleure équipe du monde. Un championnat de France qui fait la part belle aux joueurs étrangers prenant la place de nos jeunes espoirs, un jeu stéréotypé, un entraîneur qui a obtenu les plus mauvais résultats depuis quatre ans tous coachs confondus, une Fédération sans soute dépassée et vieillissante, un Blanco une fois de plus hors sujet ou hors jeu dans ce staff France, bref, ce constat accablant mais réel fait qu’il il est grand temps de changer les choses, de réfléchir et surtout de donner les manettes à un maître du jeu de rugby à 15 j’ai nommé Monsieur Guy Novès qui espérons le saura mettre les bons acteurs au bon endroit, et saura surtout insuffler à notre future équipe de France des valeurs et un fond de jeu digne du maillot Bleu, Blanc et Rouge.

Michel HUC

Samedi, nous jouons un quart de finale de la Coupe du monde de rugby. Nous nous sommes qualifiés en battant l’Italie, et le Canada. La Roumanie, aussi : un pays qui compte autant de licenciés que le département du Gers. En quelque sorte, on a battu une sélection du Gers. (Je dis ça juste pour remettre les choses en perspective. Ça n’enlève rien aux Gersois, par ailleurs des gens redoutables qui descendent de D’Artagnan et mangent du pâté au petit-déjeuner.) Lorsque tout à coup, dimanche dernier y a eu le match contre l’Irlande. Jusqu’à ce jour, notre stratégie était simple : du muscle, du combat, du crampon, des gifles. L’objectif étant de démoraliser l’adversaire jusqu’à ce qu’il s’enfuie du terrain. Mais ce dimanche-là, ces fourbes d’Irlandais avaient décidé en secret de jouer au rugby. Ils ont couru, relancé, pris les intervalles, joué à la main, tenté des combinaisons ; et même utilisé leur cerveau (ce qui était limite déloyal). On les a vus se faire plus de trois passes d’affilée sans tomber ni échapper le ballon. Certains faisaient des crochets pour éviter (oui : éviter) le défenseur adverse. Et autres diableries. Quant à nous, on défendait. Vaillamment. Et quand on avait la balle, comme on ne savait pas quoi en fiche, on se dépêchait de la rendre aux Irlandais. (La veille, Saint-André avait bien prévu une séquence « Que faire en cas de ballon ? », mais au dernier moment il avait eu un problème de bagnole, et c’était emmerdant parce que lundi il devait aider un pote à déménager.) Seulement défendre, c’est usant. Il faut en manger, du pâté, pour plaquer à tours de bras pendant 40 minutes. Quand l’arbitre a sifflé la mi-temps, c’est bien soulagés que nous sommes rentrés au vestiaire, où nous attendait une collation réconfortante. (Avec des gobelets en plastique, du pain d’épices et du Banga.) D’habitude c’est là que l’entraîneur intervient. À la mi-temps. Tu prends la parole, tu reconcentres tes joueurs. Tu les remotives. Avec du recul, de l’analyse, des mots justes, des consignes, des subtilités. Ou alors avec un bon vieux soufflon où tu traites tous ces branleurs de gonzesses et de pédés. C’était la spécialité de Bernard Laporte, ça, les soufflons. La remotivation du guerrier. Il claquait la porte du vestiaire tellement fort que ça faisait sursauter les spectateurs dans les tribunes. Puis, pendant un quart d’heure, on l’entendait brailler à s’en déboîter le cul. Les morceaux de plâtre tombaient du plafond. Les oiseaux autour du stade arrêtaient de chanter. Résultat, les joueurs ressortaient de là remontés comme des Apaches. Hélas, ce dimanche-là, il semble que Saint-André n’ait réussi à faire vibrer que les gobelets en plastique. (Dont celui qu’il tenait à la main. La surface de son jus de pommes était parcourue de petites rides.) Et qu’il n’a malheureusement pas été écouté. Ou pas compris. Ou oublié. Bref, on est retourné sur le terrain, et à un moment donné les Irlandais nous ont mis la fessée. Du coup, samedi on affronte les All Blacks. Certains disent qu’ils ont galéré pour battre la Géorgie. Mais n’oublions pas que le Géorgien est redoutable (presque autant que le Gersois) : il a des poils jusqu’au bord des yeux, des molaires à la place des incisives et il chasse l’ours brun à mains nus. Et entre nous, les All Blacks n’avaient aucun intérêt à se défoncer et risquer la blessure. À l’heure où j’écris ces lignes, je ne connais pas le résultat du match de demain. Et je ne me risquerais à aucun pronostic. Je suppose que, comme d’habitude, nous avons prévu de faire les guignols pendant le Haka. Mais qu’après ça risque de devenir plus compliqué.

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