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« Les Wallabies sont mortels »

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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À 21 ans, Santiago Cordero est la révélation de cette Coupe du monde. Avant d’affronter l’Australie en demi-finale, il s’explique.

Vos coéquipiers vous appellent « pelusa ». Pourquoi ?

Je suis poilu. Comme une pelouse ! (rires) C’est mon drame.

Diego Maradona va-t-il assister à votre demi-finale ?

Je ne sais pas. Il ne m’a pas encore donné son numéro…

Que faisiez-vous en 2007, lors de la dernière demi-finale des Pumas ?

Ouaouh, difficile. J’avais 13 ans, à l’époque. Il ne me reste donc que des flashs de la dernière épopée des Pumas en Coupe du monde. J’étais un môme qui venait du foot. Je crois que nous avions regardé la demi-finale contre l’Afrique du Sud (défaite 30 à 0, N.D.L.R.) en famille, à la maison.

De quels flashs parlez-vous ?

Je revois le plaquage de Juan Leguizamon sur Chabal, la classe de Felipe Contepomi, les coups de pied de Juan Hernandez… Tout ça, quoi !

Est-ce un sentiment particulier que de côtoyer quelques-uns de ces joueurs, aujourd’hui ?

Oui, évidemment. La première fois que j’ai joué aux côtés de Juan Hernandez, à Leicester, j’étais vraiment très nerveux. J’avais peur de le décevoir, voilà tout. Pendant les dix premières minutes, il n’a donc eu de cesse de me parler, de me rassurer… Depuis, je ne pose plus ce genre de question.

La semaine dernière, le sélectionneur Daniel Hourcade racontait que les jeunes joueurs de son squad, dont vous faites partie, ont une sorte d’inconscience. Qu’en pensez-vous ?

Inconscience, je ne sais pas… Mais nous ne sommes pas des gens nerveux. Quel que soit l’adversaire, Habana, Ashley-Cooper ou Naholo, on joue comme on vit. Sans se poser de questions. […] Il y a deux ans, avec les Pumitas, nous avons déjà battu les plus grandes équipes au monde. Nous ne faisons aucun complexe.

Comment appréhendez-vous cette demi-finale face aux Wallabies ?

Nous les avons déjà battus dans le Four Nation 2014, il ne faut pas l’oublier ! Pourquoi ne pourrions-nous pas le refaire ? Les Wallabies sont mortels ! Avec du courage, de l’audace et de l’application, nous y arriverons. Parce que nous sommes là pour écrire l’histoire.

Juan Fernandez-Lobbe et Juan Hernandez sont les cautions « expérience » de cette équipe. Dès lors, qu’apportent les jeunes loups dont vous faites partie à la sélection argentine ?

L’envie ! L’envie de jouer, d’aller de l’avant et de les suivre au bout du monde !

Avez-vous des rituels avant un match ? Êtes-vous nerveux avant cette demi-finale ?

Je n’aime pas trop réfléchir, avant un match important. Quand ça arrive, je perds le fil. J’ai une routine, en revanche : je m’imagine des actions de jeu, des lancements, des courses. Ça me rassure.

Vous êtes l’une des sensations de cette compétition. Comment vivez-vous cette popularité nouvelle ?

Ça me surprend. Beaucoup. Je viens de si loin… […] Je n’avais aucune chance d’être ici. J’aurais dû être avec l’équipe de rugby à 7. La blessure de Manuel Montero, durant le stage de préparation physique, m’a permis d’être appelé.

Daniel Hourcade, votre ancien entraîneur chez les Pampas, est très porté sur l’attaque. Qu’appréciez-vous chez lui ?

Sa philosophie de jeu, justement. El Huevo (l’œuf, le surnom de Daniel Hourcade, N.D.L.R.) ne nous insultera jamais si l’on tente quelque chose, si on prend des risques et que l’on commet une faute. Le jeu demande fautes, comme on dit. Propos recueillis par Marc DUZAN, envoyé spécial

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