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Amosa : la nouvelle pépite

Par Jérôme Prévot
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    Amosa : la nouvelle pépite
Publié le Mis à jour
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L’Australien d’origine samoane a déjà trouvé sa place à La Rochelle. Ce joueur au parcours compliqué pourrait être la révélation de ce Top 14. On le pressentait depuis au moins un an tant il était fort avec Colomiers.

Il vient de jouer son deuxième match de Top 14 et sincèrement, en le regardant jouer personne n’aurait pu penser qu’il découvrait ce niveau. Le troisième ligne Afa Amosa porte désormais les couleurs de La Rochelle. Contre Agen, il a livré une partie impressionnante, une suite de percussion gaillarde qui lui a valu les félicitations de Patrice Collazo : « Oui, il apporte de la puissance, mais je crois aussi qu’on pourra jouer derrière lui. Il nous apporte un profil que nous n’avions pas vraiment. » Afa Amosa est le symbole du réservoir incroyable que proposent les rivages du Pacifique car avant de découvrir l’Élite française, il a vécu un parcours clairement atypique. Ce joueur formé en Australie mais né aux Samoa a débarqué en Europe dans le championnat espagnol, c’était en 2012. Il n’avait pas réussi à percer dans l’Hémisphère Sud malgré des séjours au centre de formation des Rebels et des Brumbies. Il choisit donc d’aller gagner sa vie à Gernika, au Pays Basque et très vite, il apparut que le championnat espagnol était trop étroit pour lui. Dès ses débuts, il traversait le terrain à chaque match et profita de quelques matches de Challenge Européen pour taper dans l’œil des entraîneurs français. Puis des vidéos de lui ont commencé à circuler et Colomiers flaira le bon bout et le fit signer un contrat en 2013. Sous la conduite de Bernard Goutta il se sentit comme un poisson dans l’eau en Haute-Garonne, un accélérateur hors pair pour le Pro D2, le genre de joueur dont l’abattage sautait aux yeux de tous les spectateurs. À tel point qu’à partir de l’hiver 2014, son CV circula chez quelques grosses écuries et l’on entendit parler d’un mano à mano Toulouse-Toulon dans les coulisses. Le président Alain Carré nous annonça même qu’il avait trouvé un accord avec Toulon pour garder le joueur une saison avant de le laisser partir pour le Var.

Mais il apparut que ce genre de pratique était interdit par la LNR. S’en suivit une sorte de flou médiatique, un mic-mac. On le pensait Toulonnais, puis on le redécouvrit Columérin au début de cette saison, il a joué les quatre premiers matches de championnat. En fait, il avait appris que Toulon n’était plus intéressé du tout. Et il était revenu à son point de départ, le monde du rugby a mis un peu de temps à comprendre la situation : « Il avait signé chez eux trois ans mais je crois que quand le RCT a fait signer Vermeulen, avec les Olivon, Armitage, Bruni, Fernandez-Lobbe, la situation a changé… Il est revenu à Colomiers mais on s’est renseigné, on en a parlé à Bernard Goutta qui a senti que c’était le moment pour le laisser partir… » a repris Patrice Collazo très heureux de cette bonne pioche. D’entrée de jeu, il a fait très mal aux Agenais et quelque chose nous dit qu’il vient de signer un long bail avec l’élite du rugby de clubs français.

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