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Félix Le Bourhis : « Je retrouve mes sensations »

Par Jérôme Prévot
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    Félix Le Bourhis : « Je retrouve mes sensations »
Publié le Mis à jour
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Il a été l’un des meilleurs joueurs à notre sens du match Bordeaux-Toulouse (12-10). Il n’a pas marqué d’essai mais il a notamment réussi un sauvetage décisif sur Clément Poitrenaud en fin de match après une percée de Yacouba Camara. Félix Le Bourhis est en train de retrouver la grande forme, celle qui l’avait amené jusqu’en équipe de France en 2014 en Australie. À la sortie de l’entraînement de l’UBB au bord des terrains du Stade André-Moga, il nous a confié ses sentiments.

Nous avons l’impression que vous traversez une bonne période…

Non, je ne trouve pas, j’ai fait des erreurs en attaque et en défense. J’aimerais être plus prépondérant en attaque. Car je considère que nous, les trois quarts de l’UBB, faisons un début de championnat assez moyen. On arrive à ne pas perdre trop de ballons, c’est vrai mais nous ne sommes pas encore assez efficaces. Nous sommes là pour créer des décalages et des déséquilibres sur la défense adverse.

Parlez-nous de votre grattage décisif sur Clément Poitrenaud dans les dernières secondes…

J’ai fait mon boulot tout simplement. À ce moment-là, j’étais à l’aile et je vois Blair Connor plaquer. J’ai eu juste à contester le ballon. Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment. J’ai eu un peu de récite, j’ai pris des fléchettes sur les cervicales, ça me fait encore un peu mal mais ça fait partie du métier. J’ai essayé de rester sur mes appuis alors que lui, les a perdus. L’arbitre a appliqué la règle. Sur cette action, nous avons eu la chance de voir Camara s’isoler un peu de ses soutiens par sa pointe de vitesse.

La saison avait-elle été difficile pour vous ?

Oui, j’ai joué toute la saison avec une pubalgie. Je me suis fait opérer en février et j’ai repris pour les deux derniers matches, mais je n’étais pas rétabli à cent pour cent. En ce moment, j’ai l’impression de retrouver enfin des sensations agréables et je joue presque le rugby qui était le mien il y a deux ans. Il faut bien comprendre que la saison dernière fut une période noire pour loi. Je n’évoluais qu’à trente pour cent de mes moyens, je jouais pour aider mes potes mais moi, clairement, je ne m’aidais pas et je me demande si, au final, je n’aidais pas l’équipe.

Avez-vous digéré votre sélection en équipe de France contre les Wallabies, alors qu’on vous a fait jouer à l’aile ?

Oui, tout ça c’est derrière moi. C’est un moment de ma carrière et j’espère en revivre d’autres pourquoi pas en jouant les phases finales avec l’UBB.

Comment définiriez-vous votre profil ?

Mon rôle, c’est de faire jouer mes coéquipiers et de mettre de la vitesse quand je peux. En défense, j’essaie de couper les lignes pour empêcher l’adversaire d’aller vers les extérieurs. C’est ce que je travaille avec Joe Worsley même si je ne suis pas le plus grand des plaqueurs. En attaque, je ne suis pas un perforateur qui avance avec trois mecs sur le dos. Je joue clairement la carte de l’évitement et la rapidité. J’essaie aussi de faire jouer mes coéquipiers et notamment mes ailiers qui sont de grande qualité.

L’arrivée d’Émile Ntamack a-t-elle modifié quelque chose dans votre façon de travailler ?

Oui, il y a eu un temps d’adaptation comme chaque fois qu’on change d’entraîneur. On travaille bien avec Émile Ntamack avec un gros effort sur la technique individuelle.

Quel fut le match le plus abouti de l’UBB cette saison ?

C’est difficile à dire. Nous n’avons pas vraiment de match référence. Mais celui où j’ai pris le plus de plaisir, c’est celui d’Agen alors que c’est le match où nous avons touché le moins de ballons. Mais à la mi-temps, il ne nous tardait qu’une chose ; retourner sur le terrain pour finir le travail. Ce n’était peut-être pas du très grand rugby, mais nous avancions et les avants nous donnaient les ballons dans un fauteuil et nous n’avions qu’à nous appliquer pour les conserver et à bien défendre. Nous étions assez sereins, même s’il nous avait manqué là aussi, un peu de concrétisation.

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