Top 8 féminin : vers l’étranger et l’au-delà

Nouvelle tendance au sein du rugby féminin français ou simple coïncidence, le Top 8 féminin connaît lui aussi son boom de joueuses étrangères. Le meilleur exemple en date ? Le Stade toulousain féminin, promu du Top 8 cette saison, dispose déjà de quatre joueuses étrangères dans son effectif : deux Irlandaises, une Suédoise et une Canadienne. Rien que ça ! Chez les championnes de France aussi, l’ouverture vers le rugby étranger semble d’ores et déjà engagée avec la présence d’une Australienne dans l’effectif premier du MHR. Pour autant et au vu du contexte de crise actuel au sein du rugby français, la question nous taraude : sommes-nous en train de copier le modèle du Top 14 ? Ne risque-t-on pas là de créer les problématiques actuelles liées au nombre d’étrangers dans les championnats français ? Philippe Gleyze, entraîneur au Stade toulousain, n’hésite pas à mettre rapidement un bémol à ce genre d’interrogations : « Je doute vraiment que la question du nombre d’étrangers dans les championnats français soit à l’origine de la crise dans le rugby français. Ce n’est pas une légende, le rugbyman français est très franchouillard, tient à conserver son rugby de clocher. Mais nous ne vivons plus à la même époque ! Je vois cela comme un échange, un apport sur le plan culturel et rugbystique. C’est une question d’ouverture d’esprit. » Et si l’ouverture d’esprit tend à se normaliser dans le rugby en général en laissant par exemple une place de choix au rugby féminin, il ne fait aucun doute, que la question des joueuses étrangères dans le Top 8 ne sera bientôt plus qu’une formalité. Une question d’ouverture d’esprit ! R. P.