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« Au-delà de nos espérances »

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Le président de World Rugby dresse le bilan du Mondial anglais. Suivez le guide...

Dans d’autres sports, une nation soulevant le trophée mondial à trois reprises a la possibilité de le garder. En sera-t-il de même avec l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, ce soir ?

Non. Le trophée Webb Ellis est sacré dans le rugby. La fédération qui l’emportera recevra donc une copie, fidèle à 90 % au trophée originel, qu’elle conservera dans sa vitrine.

Quel bilan faites-vous de cette Coupe du monde ?

Le record du Mondial 2007 en France est tombé : 97 % de billets vendus, près de deux millions dans les fan zones, 500 000 visiteurs étrangers sur l’intégralité de la compétition (contre 80 000 en Nouvelle-Zélande, N.D.L.R.). Ce matin, j’ai croisé l’ancien capitaine des Springboks John Smit, qui me disait : « J’avais vraiment peur que ce Mondial soit un échec, à cause du trafic londonien et des conditions climatiques du Royaume Uni. C’est tout le contraire. Quelle réussite ! J’aurais adoré le jouer ! »

Quid des bénéfices générés par la compétition ?

Le tournoi a généré 1 milliard de livres sterling pour l’économie du pays (1, 4 milliars d’euros, N.D.L.R.) ; il procurera aussi 150 millions de livres sterlings (210 millions d’euros, N.D.L.R.) à World Rugby. Ces devises seront redistribuées aux nations membres.

De quelle manière ?

Les nations du tiers 1 (France, Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud…), qui génèrent 83 % des revenus de la RWC, recevront chacune 8, 5 millions d’euros sur quatre ans. Les nations du tiers 2 (Géorgie, Tonga, Samoa…) percevront quant à elles 5 millions d’euros, chacune, jusqu’en 2019. Les 28 millions restant iront au développement du rugby dans le monde.

Les audiences télés ont-elles été satisfaisantes ?

Au-delà de nos espérances… Le Japon, avec un pic d’audience à 25 millions de téléspectateurs, a fait tomber le record que détenait la France (20 millions de téléspectateurs pour la demi-finale France/Angleterre en 2007, N.D.L.R.). Contrairement à ce que l’on craignait, il n’y a pas eu de désertion après l’élimination anglaise. Les « fan zones » sont restées combles. Les matchs étaient tellement spectaculaires que les gens sont quand même venus au stade. On a senti des joueurs libérés sur le terrain. Ça change tout.

La Géorgie a demandé à intégrer le Tournoi des 6 Nations. Quelle est votre position là-dessus ?

C’est un gros et beau débat. Pour tout vous dire, nous venons d’ouvrir un projet d’études afin de nous pencher sur un nouvel équilibrage des compétitions. Mais il nous faudra des fonds. J’ai mandaté des gens, du milieu du business, aptes à les trouver. Concernant la Géorgie, la décision appartiendra de toute façon au Comité des 6 Nations, qui est une société commerciale privée, dont les fédérations sont actionnaires. World Rugby n’a pas de prise là-dessus. Mais nous avons des intérêts communs. Le développement du rugby en fait indéniablement parti.

Propos recueillis par Marc Duzan, envoyé spécial

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