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L’adieu aux larmes

Par Jérôme Fredon
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Publié le Mis à jour
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Battus en finale du Mondial par les All Blacks, les Toulonnais Drew Mitchell et Matt Giteau ne connaitront pas une sortie avec les Wallabies à la hauteur de leur dévouement sans faille et de leur talent exceptionnel.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Mais ces All Blacks là étaient vraiment trop forts. Drew Mitchell et Matt Giteau n’ont pas réussi leur pari. Ils ne seront jamais champions du monde. La mort dans l’âme et les yeux rougis par la détresse, les deux compères du RCT ont regardé Bernard Lapasset remettre le trophée Webb-Ellis à Richie McCaw.

Ils ont échoué sur la dernière marche. Mais ils peuvent tous les deux sortir la tête haute. Question engagement, ils n’ont rien à se reprocher. Admirables de part en part, les deux anciens ont prouvé qu’ils n’avaient pris aucune ride. Ils ont parfaitement tenu leur rôle de piliers de cette équipe australienne, amenant tout leur sang-froid et leur expérience à leurs jeunes coéquipiers.

Qui en effet pourrait bien en vouloir à ces deux grands serviteurs de la cause des Wallabies? C’est en effet tout à leur honneur. Pour réaliser leur rêve de gosse, Matt Giteau et Drew Mitchell avaient fait une croix sur une partie de leur salaire avec Toulon. Ils avaient donné leur accord au président Boudjellal pour ne pas être payé durant les 14 semaines que durait la compétition. Mitchell aurait sacrifié près de 97 300 euros pour simplement porter le maillot durant ce Mondial anglais. Quant à Matt Giteau, il aurait perdu près de 162 000 euros dans la transaction. Ce dernier tour de piste, ils le doivent à Michael Cheika. Tout juste nommé à la tête des Wallabies, le sélectionneur a changé les règles de sélection en vigueur pour permettre aux deux trentenaires de tirer cette formation des Wallabies vers le haut.

Mitchell a pris ses responsabilités

Ils ne doivent rien regretter tant ils ont fait preuve d’abnégation et de générosité au cours de cette finale. Dans ce combat de titans, Matt Giteau a laissé des plumes. Sorti groggy pour un protocole commotion à la 27e minute. Le premier centre des Wallabies n’a jamais pu complètement recouvrer ses esprits. Il a assisté, bien impuissant, depuis le banc de touche, au récital de rugby offert par les Néo-Zélandais. Pour Matt Giteau, cet échec en finale de Coupe du monde avait un air de déjà-vu. Le drop meurtrier planté par Dan Carter à la 70e minute ressemblait étrangement à celui inscrit dans les prolongations par Jonny Wilkinson avec l’Angleterre lors de la finale de 2003 à Sydney.

Drew Mitchell a pour sa part tout tenté pour inverser le cours d’une rencontre. L’ailier aux 14 essais en Coupe du monde avait du feu dans les jambes. Il a multiplié les appels à son ouvreur Bernad Foley et les relances depuis le fond du terrain pour déstabiliser la défense néo-zélandaise. Même si une fois réduits à 14, ils ont laissé quelques interstices aux attaquants Wallabies, les Blacks ont su colmater les brèches, une fois Ben Smith revenu de sa punition. Jusqu’au bout, l’ailier aux épis dorés aura essayé d’enfoncer la base arrière des Néo-Zélandais. En vain. Personne ne peut lui reprocher d’avoir pris ses responsabilités. C’est en tentant de transpercer une dernière fois la défense qu’il a laissé échapper le ballon ouvrant la porte au contre assassin de Beauden Barrett. Drew Mitchell et Matt Giteau peuvent sortir de cette Coupe du monde la tête haute.

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