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1991 : Un pétard mouillé

Par Jérôme Prévot
  • 1991 : Un pétard mouillé
    1991 : Un pétard mouillé
Publié le Mis à jour
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On attendait un festival offensif australien, ce fut une finale fermée, et les Anglais nous semblèrent presque surpris de rivaliser.

On attendait un feu d’artifice des Australiens, si prometteurs durant toute la compétition. Ils apportaient un souffle si rafraîchissant sur le rugby de l’époque. Ils incarnaient le rugby moderne face à la vieille Europe. Leur paire de centres, notamment, était si séduisante : Tim Horan avait 21 ans et Jason Little, 20 ans. À l’aile, David Campese semblait sur un nuage. La charnière Farr-Jones-Lynagh n’avait pas d’équivalent dans le monde. En demi-finale, les Wallabies avaient occis les All Blacks avec maestria. Et puis, le jour J, le dernier rendez-vous contre l’Angleterre tourna presque au pensum.

La « Vieille Angleterre »

Un score étriqué : 12-6 et un seul essai marqué après touche par les deux piliers australiens en même temps, Daly et McKenzie. Un essai collectif en quelque sorte mais si loin de ce qu’on attendait. Rarement, on aura autant eu l’impression que les deux équipes jouaient avec le frein à main. Les deux équipes avaient peur l’une de l’autre. Les Wallabies craignaient de se faire contrer, les Anglais craignaient, eux, de prendre une déculottée majuscule, on parlait tant des attaquants venus des antipodes. On eut même l’impression que ces Anglais commandés par le frileux Carling ne se sentaient pas encore capables de rivaliser avec les nations du Sud. Ils avaient pourtant gagné le grand chelem dans le Tournoi précédent. Ils ne furent pourtant pas si ridicules ce jour-là. En fait, ils semblaient ne pas vraiment croire en leur chance. Ils semblaient même les premiers surpris par leur capacité à donner la réplique à leurs si talentueux adversaires. À l’image de Rob Andrew redonnant à l’intérieur, au chaud vers ses avants, un ballon qui ne demandait qu’à voyager vers l’aile. C’était encore la vieille Angleterre des années 80, si limitée sur le plan offensif et qui se repliée sur les bases de la lutte de tranchées.

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