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Oyonnax : la semaine d’après

Par Simon Valzer
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    Oyonnax : la semaine d’après
Publié le Mis à jour
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Chahuté en coulisses par la mise à pied de son manager Olivier Azam la semaine dernière, l’US Oyonnax a pourtant dû préparer un rendez-vous historique : son premier match de Coupe d’Europe sous la houlette de Yohann Authier, passé directeur du centre de formation à manager de l’équipe fanion.

Ernest-Wallon est décidément un endroit particulier pour Oyonnax. C’est là où, il y a quelques mois, les joueurs de l’Ain avaient disputé un match de barrage de Top 14. Forcément historique, puisque les promus de la saison précédente n’avaient jamais atteint ce niveau de compétition. Samedi, les joueurs du Haut-Bugey vivront là un nouveau moment historique de leur club : leur premier match de Coupe d’Europe. Seulement, on ne peut pas dire que les Oyonnaxiens reviennent à Toulouse dans les mêmes dispositions que pour le quart de finale. La semaine dernière, les Oyonnaxiens ont appris, jeudi matin, qu’Olivier Azam ne serait plus leur manager. Mis à pied par les dirigeants de l’USO, l’ancien entraîneur de Lyon a vu sa mission dans l’Ain se terminer brusquement. Les joueurs savaient que l’agitation régnait en coulisses : allées et venues aussi inhabituelles que fréquentes du président Thierry Emin à l’entraînement, réunions secrètes avec les cadres de l’effectif, appels incessants d’Olivier Azam… Seulement, ils ne pensaient pas que la mesure serait aussi rapide, à quelques jours de la réception historique de l’Ulster à Mathon, rencontre qui fut finalement annulée.

Le message d’Authier

Les Oyonnaxiens ont donc disposé d’un peu plus de temps que prévu pour préparer ce rendez-vous européen. Et surtout, ils ont pu le faire sous la houlette de leur nouveau manager, Yohann Authier, qui est passé du poste de directeur du centre de formation à celui de manager du club en quelques jours. Alors, quel a été le message de l’ancien demi de mêlée du club ? Celui-ci fut simple, et bref et précis : les Oyonnaxiens doivent retrouver l’état d’esprit et le comportement qui les caractérisent. Pour Authier, qui est viscéralement attaché à ce club, les Oyomen doivent redevenir cette équipe de lâche rien, d’affamés qui ne tolèrent pas la rémission. Depuis la reprise, les joueurs du Haut-Bugey ont déjà trop souvent rendu les armes, et encaissé des défaites à trente, trente-cinq, voire quarante points et plus. La dernière fessée ne remonte pas plus loin qu’à la dernière journée de Top 14, et leur déplacement à La Rochelle, où ils furent balayés 38 à 3. L’année prochaine, L’USO a encaissé de tels scores. À Toulon, par exemple. Mais à Mayol, les Oyonnaxiens avaient eu suffisamment caractère pour marquer trois essais.

Que les amateurs de technique se ravisent : la révolution ne sera ni technique, ni tactique. De toute façon, Authier n’a pas eu le temps de toucher au plan de jeu. Quelques retouches, de-ci delà, selon des joueurs. Mais rien de conséquent. De toute façon, il n’en avait pas le temps. Avec deux entraînements (mardi et jeudi) et une mise en place, comment en aurait-il pu autrement ? L’essentiel est ailleurs. En choisissant de faire confiance à Authier, le staff de l’USO fait un pari qui pourrait s’avérer gagnant. Connu pour son tempérament de demi de mêlée teigneux, il ne tolérera pas de nouvelles raclées. Autre avantage, il connaît le club comme personne puisqu’il y évolue depuis 2008. Alors il ne sera peut-être pas l’homme providentiel, mais au moins avec lui il semblerait que l’USO se recentre un peu plus sur ce qui fait sa force, à savoir son identité.

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