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La trilogie des champions au Stadium

Par Vincent Bissonnet
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    La trilogie des champions au Stadium
Publié le Mis à jour
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Les dirigeants du Stade toulousain ont présenté, ce mardi, le programme de leurs délocalisations pour la saison : Toulon, les Saracens et le Stade français seront reçus, en grande pompes, dans le nouveau Stadium. Objectif, à la fois financier et populaire : remplir l'enceinte à chacun de ces chocs.

"Nous sommes de retour dans notre stade fétiche après trois ans d'abstinence. Ca a été une éternité." Ce mardi matin, dans un salon du stade Ernest-Wallon, René Bouscatel affichait un large sourire de satisfaction. Et pas seulement en raison de la signature du deuxième ligne de Castres Richie Gray, officialisée à cette occasion. Le président toulousain était tout heureux de présenter à la presse les trois délocalisations de son équipe au Stadium pour des affiches de premier choix : "Nous avons l'opportunité de l'utiliser sur ce que nous avons appelé la trilogie des champions : le champion d'Europe, celui d'Angleterre et de France. On ne peut pas faire mieux." A savoir Toulon le 27 décembre – soit le premier match officiel dans la nouvelle enceinte, les Saracens le week-end des 22-23-24 janvier et le Stade français le 25, 26 ou 27 mars. Après trois ans de travaux et quelques démêlés réglementaires en raison de l'inclination des bords de touche, le club rouge et noir voit enfin son vœu exaucer. "Le club a obtenu une dérogation provisoire de deux ans mais la mairie va tout de même s'occuper des travaux. Il y a eu un loupé. C'était à chacun d'y mettre du sien. Tout le monde a parfaitement répondu à cette situation : la commission de contrôle, la municipalité..." A Ernest-Wallon, le dossier du Stadium avait été placé en haut de la pile des affaires urgentes. Les délocalisations constituent en effet une manne financière considérable : "Si les 33 000 places trouvent preneurs, ça fait 15 000 places de plus, soit 400 000 ou 500 000 € de plus en bénéfices qu'un match à Ernest-Wallon. La perte des trois matchs au Stadium était de 1,2 million de marge nette depuis trois ans, ce qui était un handicap." Et René Bouscatel d'ironiser sur l'aspect financier de cette opération : "Quand je dis que c'est un bonheur d'y revenir, je ne parle pas que pour le trésorier."

OPÉRATION SÉDUCTION

Directeur général du club, Fabien Pelous a ainsi tenu à évoquer l'importance du sportif dans cette entreprise. En promettant, au passage, de grandes soirées de rugby au public : "Vous avez pu constater qu'en ce début de saison, le Stade toulousain a développé un jeu offensif plus qu'intéressant avec un développement du spectacle. Le retour au Stadium marque une montée en puissance de l'équipe. Quoi de plus valorisant que de présenter un collectif avec ces qualités-là ? Je crois que c'est une progression nécessaire que de présenter à une affluence plus large ce visage offensif." Les joueurs se trouveront sous pression pour ces trois rendez-vous chocs : "L'équipe se doit de hausser son niveau d'engagement et sa qualité de spectacle pour satisfaire les gens qui ne viennent pas forcément d'habitude à Ernest-Wallon."

Après des années de baisse d'affluence et dans un contexte général délicat, les dirigeants toulousains entendent sonner la communion générale autour du club : "C'est un appel que je fais à tous les Toulousains et Midi-Pyrénéens", a lancé René Bouscatel. Des packs ont été mis en vente pour les trois rencontres. Et une grande campagne de communication est à prévoir. L'opération séduction est d'ores et déjà lancée pour "remplir le Stadium".

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