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Maxime Lucu : « Je me suis remis en question »

Par midi olympique
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    Maxime Lucu : « Je me suis remis en question »
Publié le Mis à jour
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A la veille du déplacement à Dax, le demi de mêlée biarrot évoque ce match mais aussi ce début de saison chaotique dont l’équipe compte bien se servir pour rebondir.

Propos recueillis par Justine Esteve

Comment l’équipe appréhende-t-elle cette reprise face à Dax après une semaine de trêve ?

La semaine de trêve a fait beaucoup de bien car le club a vécu un bloc de matchs assez complet avec des affrontements contre de grosses équipes pendant un mois. Cette semaine a vraiment fait du bien à l’équipe. En ce qui concerne le match face à Dax, il est très important pour nous tous pour tenter de sortir de ce bas de classement qui nous fait un peu de mal au moral.

La première partie du championnat avant la Coupe du monde a été chaotique puisque Biarritz n’a pas gagné un seul match. Cette deuxième partie s’est mieux déroulée puisque vous avez gagné deux matchs contre Béziers et Narbonne. Y’a-t-il eu un déclic dans cette équipe ?

Je pense que le déclic est venu après cette trêve pour la Coupe du monde. Les joueurs se sont remis la tête à l’endroit et posé les bonnes questions. La venue de David Darricarrère a aussi fait beaucoup de bien au groupe. Il a apporté un nouveau système de jeu avec des choses plus simples. Le déclic a bien eu lieu. Nous avons eu un peu de mal sur les deux premiers matchs après la trêve d’un mois face à Lyon et Perpignan. Pour les deux rencontres, nous ne passons pas loin de remporter ces matchs. Ce sont des victoires qui auraient fait du bien au groupe, je pense. Après cela, le groupe s’est dit les choses. Tous les joueurs savaient que nous n’étions pas à notre place car nous proposions du rugby pour gagner mais nous n’avions pas les résultats escomptés. Ces deux victoires ont fait du bien au moral des joueurs. En début de championnat, l’équipe jouait bien mais n’arrivait pas à gagner ces matchs-là. Maintenant, nous avons eu ce déclic qui fait que nous arrivons à remporter des rencontres même si c’est un peu dur en fin de match.

L’exemple du match face à Bayonne en est la preuve. Vous jouez bien mais n’arrivez pas à gagner au final. Pourtant, cela se joue à presque rien…

Exactement. Nous faisons de bons matchs mais sans réussir à concrétiser. Forcément face à des équipes comme celle-ci, elles nous font mal. C’est quelque chose que nous avons du mal à corriger mais il va falloir le faire. Parce que le fond du rugby, nous l’avons retrouvé mais ce sont ces erreurs qu’il faut gommer. Contre Bayonne, avec la première mi-temps réalisée, l’équipe avait de bons espoirs de gagner. Nous réalisons une très très bonne deuxième période aussi mais il y a encore eu trop d’erreurs. Si ces fautes-là n’existent plus, nous nous rendrons les matchs plus faciles et il y aura moins de doute dans nos fins de match.

Vous évoquiez David Darricarrère, qu’a-t-il concrètement apporté à l’équipe ?

Un regard nouveau sur le système de jeu. Il a rassuré les joueurs sur l’envie de jouer au rugby et surtout de se faire plaisir. Car après ce premier mois, le groupe était quand même très touché mentalement. David nous a permis de faire des entraînements durant lesquels on se faisait plaisir, où on retrouvait le sourire. Il a su trouver les mots simples : l’envie de gagner, l’envie de se faire plaisir, de jouer ensemble. Ces mots-là ont vraiment fait du bien au groupe.

Il y a une période où vous ne preniez plus plaisir à jouer ? Même à l’entraînement ?

Je pense qu’entre août et septembre, les joueurs ne se faisaient vraiment pas plaisir à l’entraînement et cela se voyait sur le terrain. Et puis lorsqu’on commence à perdre, on prend tout de suite moins de plaisir. Du coup, nous avons joué avec la peur. Heureusement qu’il y a eu cette coupure pendant la Coupe du monde car tout le groupe en avait vraiment assez de ce bloc de quatre matchs où il n’arrivait à rien et ne prenait pas du tout de plaisir. Quand tu joues au rugby et que tu ne prends pas de plaisir, cela devient bien plus difficile et les défaites s’accumulent.

Vous allez jouer à Dax, un club avec lequel vous allez très certainement vous battre une bonne partie de la saison en bas de classement. Y’a-t-il une appréhension particulière dans les vestiaires avant ce match ?

Il y a toujours de l’appréhension car c’est vrai que c’est une équipe contre laquelle Biarritz va se battre. Nous gardons en tête le match de l’an dernier où nous allons chercher une place de qualifiée là-bas, eux n’ont rien à jouer et nous perdons ce match. C’est une équipe qui ne lâche jamais rien et qui est très difficile à jouer. C’est l’équipe la plus courageuse qui gagnera. Il faut se mettre en tête que l’équipe se déplace pour aller gagner sinon nous allons avoir du mal à revenir parce qu’on fait beaucoup d’efforts qui ne sont pas récompensés par les points. Malgré tout, cela ne va pas être facile surtout que le match à lieu à Dax et que les conditions climatiques ne vont pas être en notre faveur car il y a de la pluie de prévue.

L’année dernière vous aviez perdu d’un point (29-28), vous avez certainement analysé cette défaite pour préparer le déplacement de ce week-end. Qu’avait-il manqué à Biarritz à ce moment-là ?

C’est un match difficile à comprendre. Nous gagnions avec le bonus jusqu’à une dizaine de minutes de la fin. Mais nous avions fait trop de fautes, à l’image de ces deux dernières années. Les équipes que l’on rencontre arrivent à rattraper leur retard par des points au pied car nous n’arrivons pas à les distancer. Nous donnons des points trop facilement alors que lorsque nous nous voulons marquer, on va chercher les essais tout seuls. C’est absolument cela qu’il faut gommer, il faut arrêter de faire 20 fautes par match. Cela nous permettrait de distancer certaines équipes.

Sur un plan plus personnel, vous avez été titulaire six fois en neuf matchs. Le staff semble vous faire confiance. Comment le vivez-vous ce début de championnat ?

J’ai eu un premier mois difficile à l’image de l’équipe. Je n’arrivais pas à récompenser mon équipe avec mon jeu au pied, car je n’avais pas un très bon pourcentage de réussite. Je me suis un peu remis en question, j’ai énormément appris de ce mois de septembre. Je pense qu’on apprend plus dans la défaite que dans la victoire. J’ai continué à travailler et je suis revenu avec beaucoup plus de plaisir à jouer après la trêve de la Coupe du monde. Et ça se voit sur le terrain maintenant. C’est vrai que les coachs comptent sur moi donc j’essaie de travailler pour récompenser l’équipe car elle en a besoin et elle fait de gros efforts.

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