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Premier(e)s pas(ses)

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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À l’école de rugby de Voiron (Isère) comme partout ailleurs, l’ouragan black de 2015 a laissé des traces dans l’esprit des jeunes joueurs. De quoi faire évoluer la formation à la française ?

«Moi, ce qui m’a plu, ce sont les All Blacks. À voir, ils étaient trop beaux. Mon joueur préféré, c’était Sonny Bill Williams. Même s’il était remplaçant, c’est lui qui a fait les plus jolies choses. Avec Dan Carter, bien sûr... » On ne saurait reprocher à Rudy, 12 ans, un certain bon goût et le sens de l’esthétisme en matière de rugby. Et comme l’apprentissage se fait en premier lieu par le mimétisme, impossible de ne pas percevoir une certaine évolution des choses... « Ce qui me marque, c’est que de plus en plus jeunes, les gamins tentent des gestes qu’ils ont vus à la télé et qu’on n’aurait pas imaginés il y a encore quelques années, confie Ivan, éducateur. J’ai débuté à l’école de rugby il y a vingt ans : à l’époque, tout ce que l’on demandait aux gosses, c’était d’être vaillants, de plaquer au short, de se faire des passes et de respecter la vie de groupe. Aujourd’hui, ce dont ils raffolent, c’est de technique individuelle. »

L’influence des Blacks

L’influence des maîtres du jeu est bien évidemment passée par là. La déception liée au parcours du XV de France aussi. « J’adore l’équipe de France mais j’ai vu presque tous les matchs, sourit Bryan, licencié en moins de 14 ans. Il faut reconnaître que les nôtres étaient les plus ennuyeux... J’espère qu’avec Guy Novès, tout cela va changer. » Avec une nouvelle génération surtout, dont les moins de 14 ans actuels constituent la future relève. Sans pour autant songer déjà au plus haut niveau. Ancien joueur et éducateur de Voiron, Geoffrey est devenu depuis cette année entraîneur des moins de 14 ans du prestigieux voisin, le FC Grenoble. Particulièrement bien placé pour apprécier la différence d’approche entre les deux mondes, celui-ci confie pourtant n’avoir « pas ressenti de différence d’approche entre l’avant et l’après-Coupe du monde. Au niveau fédéral, aucune consigne n’est venue pour nous sensibiliser sur les changements à apporter en matière de formation du jeune joueur. Mais au niveau du club, Franck Corrihons est très actif et a énormément d’idées. C’est lui qui met en place le système de formation, afin de coller au plus près aux exigences du rugby de demain. » Un avenir qui commence maintenant, ainsi qu’il est urgent de s’en convaincre. Les Néo-Zélandais, dont la technique individuelle impeccable n’est jamais que le corollaire de leur apprentissage des premiers jours, en sont la preuve vivante.

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