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Gosper : « Réussir notre entrée au J.O »

Par midi olympique
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Troisième volet de l’entretien : le VII aux jeux Olympiques

Propos recueillis par Pierre-Olivier Chirol

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de ce retour olympique du rugby ?

Ça fait un moment que le dossier est sur la table, notamment grâce à Bernard Lapasset. L’attractivité d’être aux jeux Olympiques se mesure sur trois plans : d’abord cela fait rentrer plus d’argent dans le rugby : le CIO verse de l’argent selon votre niveau d’impact sur les J.O. Par exemple la natation et l’athlétisme tirent de grands bénéfices des Jeux car ils sont au premier rang, le rugby est au bout de la chaine. Nous allons recevoir 13 millions de dollars quand la natation ou l’athlétisme en reçoivent 45. Plus d’argent signifie plus d’investissements, c’est très bien pour notre sport. Deuxièmement sur le plan du développement : devenir un sport olympique vous permet de devenir légitime dans le système éducatif de certains pays. Vous apparaissez sur le curriculum de ces nations : en Chine où en Russie par exemple, le fait de devenir un sport olympique est un énorme boost de développement. Troisièmement le seul fait d’être aux Jeux offre une audience nouvelle. La couverture des Jeux est énorme et vous permet logiquement de profiter d’un nouveau public.

L’objectif est-il de pérenniser le rugby comme sport olympique ?

Oui, les prochaines olympiades sont ultra importantes pour nous : il a été voté en 2009 que nous soyons aux éditions 2016 (Rio) et 2020. (Tokyo) Or en 2017 le CIO décide si on reste un sport au cœur de l’olympisme ou si après Tokyo on plie nos bagages et on s’en va. Il y a plein de critères sur lesquels on va être jugé, il faut qu’on réussisse notre entrée à Rio. Le pourcentage de stades remplis, les audiences télévisuelles, l’ambiance, le comportement de nos athlètes constituent tout un ensemble de critères sur lesquels on se focalise pour réussir.

Ne craignez-vous pas que le VII ne devienne plus populaire que le rugby traditionnel ?

Je pense qu’ils sont complémentaires. L’infrastructure du XV est bien implantée dans les grands pays de rugby et ça restera l’outil principal. Le sept joue un rôle d’ouverture, ce sont les champions d’un sport condensé pour les audiences et pour le spectacle. Ce sport existe depuis 1823 et certains pays n’ont même pas idée de ce qu’est le rugby. Le VII leur donne l’opportunité de rentrer dans la cour des grands. On voit que là où le VII progresse, le XV progresse aussi. Ils ont un rôle complémentaire, ils ne sont pas l’un contre l’autre. Il y a un effet sur les deux, la Coupe du monde a aidé au développement du VII, les J.O aident au développement du XV. Il s’agit d’un seul et même sport joué sous différents formats mais avec les mêmes règlements, les mêmes valeurs et il n’y a pas cette tension pour voir si l’un va prendre la place de l’autre. L’infrastructure du XV est tellement bien implantée qu’il n’est pas menacé par le VII. Dans un pays mature du rugby ça dynamise le marché, dans un pays en développement ça aide le sport à évoluer. Certaines nations, un peu entre deux, devront faire des choix : est-ce que je mets mon argent dans le sept ou plutôt dans le quinze ? Ces pays auront un arbitrage à faire mais globalement ces deux rugby se complètent très bien.

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