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Étranges destins : Jean Galia, Charles Mathon, Jean-René Ledru

Par Didier Navarre
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    Étranges destins : Jean Galia, Charles Mathon, Jean-René Ledru
Publié le Mis à jour
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Ils ont marqué de leur empreinte la discipline, ils se sont illustrés sur de nombreux terrains. Des joueurs talentueux, mais des hommes qui ont connu une étrange destinée.

Dans le monde du ballon ovale, la vie n’a pas tout le temps souri à ses serviteurs les plus fidèles. Le rugby à XV n’a pas oublié le talentueux centre international montois, Guy Boniface, le frère d’André arraché cruellement à la vie sur une route landaise le 1er janvier 1968 à l’âge de 31 ans. La route maudite, elle a également enlevé la vie le 4 janvier 1968 au Luzien Jean-Michel Capendeguy, au Biterrois de Lézignan, Pierre Lacans le 30 septembre 1985. Comment ne pas oublier le décès du Dacquois Dominique Bouet en Nouvelle-Calédonie 1990, deux jours après le test victorieux (28-19) à Sydney face à l’Australie. Le 8 mai 1976, le stade Marcel-Michelin a vu disparaître l’ailier clermontois Jean-François Phliponeau foudroyé lors d’un match amical entre l’ASM et une sélection régionale auvergnate. Le malheur n’a pas non plus épargné le monde treiziste dont le père fondateur de la discipline : Jean Galia, victime d’une crise cardiaque à l’âge de 44 ans dans son appartement toulousain. Une disparition soudaine qui a animé bien des discussions tant Jean Galia par sa réussite personnelle suscitait quelques jalousies.

Mathon, le destin tragique

L’élégant Max Rousié dont le bouclier du championnat de France élite porte le nom, talentueux demi de mêlée des deux rugbys dans les années trente et 40, il a été arraché à l’affection des siens, le 2 juin 1959 à Saint-Justin-des-Landes sur une route girondine. Il avait 47 ans et il incarnait la grandeur du ballon ovale dont il était paré de tous les dons. Plus tragique, c’est le destin de Charles-Mathon dont le patronyme est associé au stade d’Oyonnax. Derrière ce nom se cache un treiziste d’un éclat étincelant qui a été capitaine de Lyon-Villeurbanne avec lequel il a remporté la première Coupe de France en 1935. Pendant la période trouble de l’occupation, Charles Mathon a été un résistant de première heure, tragiquement décédé en juin 1944 à Pont d’Ain assassiné par les balles de la milice à 39 ans. Plus près dans le temps, l’ailier avignonais, Jean-René Ledru avait 19 ans en mai et juin 1968 lorsqu’il participa à mémorable finale de la Coupe du monde à Sydney face à l’Australie. Un joueur au talent précoce qui a poursuivi sa carrière à Marseille. Mais à ce jour, cet ancien ailier de l’équipe de France est porté disparu. Personne n’a retrouvé sa trace. Trois joueurs Jean Galia, Charles Mathon, Jean-René Ledru qui ont enchanté les stades, mais dont l’existence revêt d’un côté romanesque.

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